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6 octobre 2012 6 06 /10 /octobre /2012 15:12

Un an a passé.

J'ai pu enfin déménager. Non pas que mon appartement ne me plaisait plus mais, disons que j'ai trouvé (enfin on m'a proposé serait plus exacte) une belle opportunité que je ne pouvais refuser. Plus grand, plus lumineux, plus moderne comme tout à chacun, la quête du « toujours plus » m'a séduit même si ce n'était pas une priorité.

Quoi qu'il en soit je suis donc installé dans mon appartement. Le déménagement s'est bien déroulé même si, comme tout déménagement, des choses se perdent en route. Par quel prodige je n'en sais rien, je sais que j'ai bien rangé toutes mes affaires dans des cartons adéquates, qui ont tous été marqué et étiqueté. En sortant j'ai bien fait le tour de chaque pièce et l'appartement était aussi vide qu'au premier jour. Va falloir qu'un jour je me penche sur ce mystère. Me revoici donc avec cette impression de nouvelle vie, amputé donc de la plupart de mes notes sur mes investigations. Car voilà l'essentiel de ce que j'ai égaré, certains y verront un signe du destin qui me reprend ce que je n'aurais sans doute pas dû toucher, d'autres n'y verrons qu'une coïncidence.

 

 

Pour ma part cet incident ne m'a donné qu'une envie, celle de repartir à zéro. Je me remet au travail, direction ma boite mail, moins dense qu'auparavant avec « seulement » un petit millier de messages à décortiquer. Mais autant abréger tout de suite, mon bonheur ne va pas être virtuel, c'est dans le courrier en retard que je vais le trouver, par cette lettre que j'ai reçue  depuis des semaines dans mon ancienne adresse.

En m'apercevant qu'elle vient d'Algérie j'ai d'abord pensé à une erreur. Je l'ouvre et sors la lettre manuscrite signée d'un certain Ibrahim. Bien sûr, mon ancien voisin qui au moment de sa retraite a décidé de repartir au pays. « J'ai fini ma maison, tu viens quand tu veux passer un mois ou deux, comme tu veux » m'avait il dit avant de partir. Evidement j'avais accepté son invitation plus par politesse car, sachant que je n'aurais probablement pas le temps de le voir. Et puis, il a rejoint sa famille et ses anciens amis, j'aurais l'air d'un intrus.

Le courrier date de plus d'un mois, j'espère qu'il n'attendait pas une réponse urgente de ma part. En la lisant j'apprends qu'il va très bien, là est l'essentielle. Un paragraphe plus loin il me rappelle son invitation en précisant qu'il y a des choses qui risquent de m'intéresser. Car, même en Algérie, Ibrahim est au courant de mes investigations, il est vrai que j'avais déjà évoqué mon projet en sa compagnie et je suis surpris qu'il s'en souvienne encore et plus, qu'il suit l'évolution de mon blog avec beaucoup d'attention.

 

Quelque chose qui risque de m'intéresser. Connaissant Ibrahim, je sais qu'il ne parle jamais pour rien dire et après tout je ne suis pas parti en vacances cette année et vu le manque de « projet » en notre beau pays, pourquoi pas jeter un oeil dans l'ancienne colonie française.

 

 

Ma première sensation en sortant de l'avion et cette bouffée de chaleur qui m'envahit jusque dans mes poumons. Je n'avais plus ressentit ça depuis la canicule de 2003, pas de doute nous sommes bien en Afrique. Je retrouve donc Ibrahim à la sortie de l'aéroport et constate qu'il a bien meilleure mine, je dirais presque qu'il a rajeuni. Après les salutations d'usages, nous montons dans sa voiture où il m'emmène jusqu'à chez lui. C'est une grande maison de trois étages, avec balcons et terrasses dans presque toutes les fenêtres. Je me rends d'ailleurs compte que toutes les résidences sont ainsi faites par ici. La somme des années de dur labeur en Europe. Puis il me montre ma chambre, une pièce simple avec une grande fenêtre ouverte qui donne en plein sur un cimetière envahit par la végétation sauvages.

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Je ne sais pas comment l'expliquer, peut être mon sens désormais aiguisé y est pour quelque chose, mais je pense que ce cimetière est le but de ma présence ici. D'ailleurs rien qu'à voir le visage d'Ibrahim cela confirme mon ressentiment. Mais il ne me dit rien, pour le moment. Il retrouve le sourire et m'invite à prendre le café au salon.

Il me présente sa famille, sa femme et ses deux fils qui bientôt, iront étudier l'un en France, l'autre en Angleterre.

A un moment je vois du coin de l'oeil la femme d'Ibrahim qui chuchote quelques mots en arabes à son mari tout en me regardant. Elle a l'air anxieuse et Ibrahim semble se vouloir apaisant.

 

 

C'est la fin de la soirée et la fatigue de mon voyage commence à sérieusement me peser sur les épaules. Je décide d'aller me coucher.

Contrairement à la journée, les nuits sont très fraîches ici et je me croirais presque revenu en France. Je m'empresse de fermer les volets. Peut être à cause du dépaysement j'ai du mal à trouver le sommeil. J'entends les vas et viens des habitants de la maison, ils n'ont pas l'habitude de se coucher tôt. Dehors, l'appel à la prière de la mosquée voisine me surprend dans un premier temps mais, la récitation douce et éloquente du muezzin me donne une sensation de bien être. Le calme reviens doucement, j'entends les dernières personnes encore dehors qui se saluent, une voiture démarre. Puis le silence de la nuit, seule la femme d'Ibrahim s'active encore dans la cuisine, elle fait la vaisselle. D'autres voix lointaines résonnent dans la nuit, décidément les gens ne dorment jamais par ici. Des voix d'hommes, de femmes et même d'enfants alors que nous sommes à une heure bien avancée. Je mets un long temps avant de me rendre comptes que ces gens parlent parfaitement le français. Je ferme les yeux et tente d'accélérer le sommeil.

Mais un grand cri me fait sursauter, rapidement suivi par de la vaisselle qui se brise et les portes des chambres des hommes de la maison qui s'ouvre à toute vitesse. A mon tour je me lève pour aller voir ce qui se passe et je trouve Ibrahim qui tente de relever sa femme dans un piteux état. Elle est terrifiée et récite ce que je devine être des versets coraniques. Ses fils tentent de la calmer et l'un d'eux me prie d'aller regagner ma chambre. Finalement, Ibrahim installe sa femme dans leur chambre et ses fils referment la porte sur eux. Je les entends qui tente d'apaiser leur mère tandis que celle-ci fond en larme. Je reste ainsi seul dans le salon puis vais regagner la cuisine. Sous les débris de verres je trouve une trace de poussières mélangé à de la terre. Tout près se trouve une branche de chardons piquant avec un petit morceau d'étoffe accroché dessus. J'entre dans ma chambre, jusqu'à ce que quelques minutes plus tard, Ibrahim vienne me rejoindre. Je sais que je vais enfin connaître la raison de mon invitation.

 

 

Ces premières paroles sont des excuses pour ce qui vient de se passer et sur le fait qu'il ne m'a pas tout expliqué dans la lettre. Je n'ose l'interrompre de peur qu'il ne se mur dans le silence. Il se lève et ouvre mes volets en grand, je ressens un vent trop frais qui envahit la pièce. Le cimetière est en face, seulement éclairé en partie par un lampadaire. Ibrahim le fixe puis me dit que tout a l'air bien calme ce soir. Je me lève à mon tour et vais regarder à la fenêtre avec lui, puis une bonne fois pour toute je lui demande ce qui se passe ici.

 

Ce cimetière date de l'époque coloniale et sont enseveli des familles françaises. D'ailleurs, en regardant le portail d’entrée, on peut voir une croix chrétienne sur la devanture. Depuis l'indépendance en 62, celui-ci est laissé à l'abandon ce qui explique la saleté du lieu et la végétation sauvage. Selon Ibrahim une délégation française était venue il y a quelques années pour trouver un moyen d'exhumer ces corps pour les ensevelir en France mais à ce jour rien n'a été fait. Il craint qu'il ne reste ici pour toujours. « C'est peut-être pour ça que certains se manifestent de temps à autres. »

Un frisson me parcours le corps et je fais un rapprochement entre les voix que j'ai entendues avant que sa femme se mette dans tous ces états.

Je lui demande naïvement ce qu'il veut dire par là et il m'explique que parfois, « ces gens » comme il les appelle, sortent de leur tombe et reste le plus souvent à l'intérieur du cimetière. Ils semblent se parler et se déplace comme le ferait un être vivant, sauf que leur mouvement ne correspond pas à la géographie du lieu.

La première fois qu'il les a vus, Ibrahim pensait à des jeunes venu passer le temps mais, en observant de plus près, il se rendit compte que ce n'était pas des gens du pays, leurs vêtements, leur parler ressemblait plus à des français. Il n'a jamais parlé de cette histoire a qui que ce soit, de peur de passer pour fou devant ses voisins. Alors il s'en ait accoutumé, jusqu'au jour où « ces gens » ont décidé de dépasser la limite de leur cimetière. L'un d'eux était ici ce soir.

 

Difficile de fermer l'oeil après un tel récit, je passe alors une partie de la nuit à observer ce cimetière mais rien ne se manifeste à mes yeux. Spectre ou non, je crains qu'Ibrahim et sa femme pensent que je vais leur en débarrasser.

 

 

Le cimetière a l'air moins sinistre en plein jour. Il est à peine 11h et le soleil chauffe déjà plus que de raison. Je longe le long mur et prend quelques photos de l'extérieur. Puis en bout de chemin, je remarque que le grillage est cassé, ni une, ni deux j'escalade le mur et me retrouve de l'autre côté. Le terrain est beaucoup plus grand qu'il n'y parait et l'intérieur est en friche.

 

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Des tas de détritus longe le sol, surtout des canettes vide. De l'alcool, évidemment. Je retrouve les chardons par dizaines, de la même espèce que celle retrouvée dans la cuisine, plusieurs me collent aux vêtements et j'ai du mal en m'en débarrasser. Mais ce qui me choque le plus, c'est de constater que la plupart des tombes sont profanées, les stèles sont brisées comme si des individus peu scrupuleux s'était mis en tête de déterrer les cadavres pour les dépouiller de leur bien. Ou alors n'est-ce que du vandalisme ordinaire.

 

 

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Je m'enfonce plus profondément dans le cimetière et constate que beaucoup de personnes sont ensevelis par ici. Le sol n'est pas droit et j'arrive dans un terrain en pente. Des tombes sont placées ici et là au ras du sol, la végétation dense m'empêche de les voir.

 

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Je décide de faire demi tour et juste au moment de sauter le mur pour quitter le cimetière il me semble apercevoir un homme qui me fait signe. Le temps de reprendre mes forces et de ré escalader de nouveau, il a disparu. Je me dis que mes yeux m'ont joué des tours, ce n'est pas la première fois sauf que je revoie l'homme aussitôt, assis par terre il ne bouge plus. A un moment il regarde en ma direction mais, ne semble pas me voir, comme si son regard était perdu. Nous sommes en plein jour je pense immédiatement à un sdf quand l'homme fait une chose étrange. Le voilà qui rampe au sol jusqu'à se glisser dans une sépulture par le côté brisé de la pierre tombal.

 

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Etonné par ce que je viens de voir je reste figé un moment puis m'approche doucement de la tombe. Je m'abaisse alors,à l'intérieur tout est noir et j'entre ma main armée de mon appareil photo le plus profond que je le peux. J'avoue être sur mes gardes mais, à quoi bon, si quelqu'un m'attrape je suis à sa merci. J'appuie sur le déclencheur mais j'ai oublié de mettre le flash, je n'ai plus qu'à recommencer. La deuxième tentative est la bonne et tel un enfant je m'enfuis en courant du cimetière, je pense avoir assez d'images comme ça.

 

 

Je retrouve la femme d'Ibrahim, elle a l'air d'aller mieux. C'est hors de question de lui parler de quoi que ce soit et son mari est bien d'accord avec moi. Je lui montre brièvement les photos que j'ai prises mais l'homme ne veut que du concret et quelque part, je comprends son impatience.

 

La nuit est tombée et contrairement à la veille, le sommeil me tombe comme une chape de plomb. Je ne sais pas à quelle heure cela a commencé mais j'entends à nouveau parler au dehors et dans un français parfait. Je me lève d'un bond et m'approche du volet, je lève le loquet doucement mais difficile de ne pas faire du bruit. Le volet s'ouvre et effectivement, j'entrevois du mouvement dans le cimetière. Le temps que mes yeux s'y habituent et malgré l'obscurité, j'aperçois clairement trois hommes côte à côte, qui semble discuter. Puis l'un d'eux passe le muret du cimetière et ses pieds ne semblent pas toucher terre. Je ferme les yeux et les rouvres aussitôt, je me rends compte qu'Ibrahim avait raison, ils ont des mouvements qui ne correspondent pas à la géographie du lieu.

C'est comme s'ils répétaient un même moment de leur vie passée, dans leur maison ou ailleurs. Je reste ébahit et terrifié par ce spectacle, des hommes et des femmes, allant et venant jusque dans la route quand l'un d'eux remarque ma présence. Un homme me fixe et cette fois-ci, c'est bien moi qu'il regarde avant que d'autres encore regardent en ma direction. Je recule aussitôt et referme le volet avant de le rouvrir doucement pour découvrir un homme juste en dessous de ma fenêtre, il me fixe. Je prends peur. Je reste ainsi dans la nuit quelques instants, ne sachant quoi faire, réveiller Ibrahim ? A quoi bon, je l'entends dormir profondément .

Je reprends mes esprits quand j'entends la femme d'Ibrahim dans la cuisine. Je vais en profiter pour lui demander à boire et éventuellement, si elle a encore vu quelque chose je tacherais délicatement de lui faire dire. En chemin je me rends compte que je risque de l'effrayer si je déboule ainsi en pleine nuit, alors j'use de tactique en signalant ma présence par un bâillement on ne peut plus poussé et en allumant la lumière du salon. Je me parle à moi-même afin qu'elle m'entende et, en entrant dans la cuisine il n'y eut pas de cri et encore moins de vaisselles cassées et pour cause, ce n'est pas la femme d'Ibrahim qui se trouve devant moi. C'est une femme que je n'ai jamais vue, plutôt élégante, vêtu d'une longue robe blanche typiquement européen. Elle ne semble pas du tout gênée par la lumière et se sert un verre d'eau le plus naturellement du monde. Tout en buvant elle remarque ma présence, je n'ose bouger.

« Vous êtes arrivé hier ? » me dit elle tout en se resservant de l'eau du robinet.

« Heu...oui »

« Il parait que vous allez nous ramener ? »

Je ne sais quoi répondre, en dehors d'un « je vais faire de mon mieux ».

La jeune femme pose son verre et passe devant moi en esquissant un sourire. J'entends une porte qui se referme derrière elle, puis plus rien.

 

Je me souviendrais toujours de son visage, de son regard, plein de vie et de cette agréable odeur florale.

 

De retour en France, en entrant les photos dans mon ordinateur je remarque que « ces gens » m'ont laissé trace de leur présence.

 

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Des taches blanches autour de ce qui semble etre un visage.

 

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A gauche, la tombe où l'homme s'est glissé. A droite, photo prise à l'interieur de la sepulture avec flash.

 

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Forme sombre et animal qui semble m'observer de loin.

 

Je pense que je vais écrire à l'Elysée ou à un ministre plus à même de régler le rapatriement des corps de compatriotes oubliées.

J'ai appris que, toujours aussi impatient, Ibrahim a changé de maison. Il habite un quartier moins calme car hanté par des gens bien vivants ce coup-ci. Je ne pense pas qu'il s'en plaindrait et sa femme encore moins.

 

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16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 18:09

Nous revoici en été, période tant attendu par tous pour prendre un repos bien mérité. Certain préféreront les campagnes et jouir de l’aire pure d’un environnement saint. D’autres ont mis les grands moyens pour parcourir le bout du monde et d'autres iront se pavaner sur les plages et profiter du cocktail baignade, bronzage, sable fin. Pas de doute, les vacances sont un excellent moyen de décompression et un très bon remède pour retrouver la force d’attaquer l’année à venir.

Pour ma part je reste à la maison. Non pas que mes aventures lors de mes dernières vacances relatées ici même m’ont fait prendre cette décision, mais simplement que des travaux de rénovations de mon cher intérieur ont englouti la totalité de mon budget vacance.

Avant l’été le printemps et c’est pendant les beaux jours d’avril que je décide de réaménager mon chez moi. Apres un grand débarras de vieillerie qui hantaient ma demeure et les travaux peinture /papier peint terminés, je constate qu’il manque la touche final soit une décoration bien choisi qui, à défaut de vacance, me redonneront la pêche pour poursuivre cette année 2011.

A l’heure où j’écris ces lignes nous sommes en plein été, un été froid, pluvieux, maussade et triste, à l’image de la découverte que j’ai faite il y a quelques mois.

Revenons donc au printemps, je commence par faire le tour des boutiques pour trouver ce qui ira bien avec mon nouvel intérieur. Le choix est assez large est j’avoue être plus attiré par les objet de style ancien. Ainsi prospectant de boutique en boutique, la chance finit par me sourire. Je tombe sur une enseigne spécialisé sur les décorations à des prix plus que cassé. Et pour cause, ils ferment définitivement leurs portes dans quelques jours. Le magasin est sur deux étages avec des miroirs, des vases et poteries, toutes sortes de fontaine d’intérieurs et de bibelot à l’entrée et en bas se trouvent l’aspect utile soit le linge de maison et la vaisselle. Je fais une première razzia par l’utile et je ressors les bras chargé pour une poignée d’euros. Le temps de rentrer chez moi et commencer à trier tout ça je me rend compte qu’il est déjà tard, le magasin est sûrement fermé. Pas grave je reviendrais demain pour le reste.

Quelle surprise de découvrir le lendemain après-midi la boutique quasiment vide. Seul des restes d’articles jonchent le sol et sur les étagères, on est bien loin de la quantité disponible il y avait à peine douze heures. Le vendeur m’explique que de nombreuses personnes sont venu le matin dès l’ouverture et ont quasiment tout dévalisé. D’ailleurs, il est probable que le magasin ferme définitivement plus tôt, soit en fin de journée. J’aurais du le prévoir et je tente de me consoler avec ce que ces braves gens ont bien voulu me laisser. J’ai le privilège d’être leur dernier client et comme pour soulager ma tristesse, le vendeur me dit qu’on pourrait s’arranger pour la note. Pendant qu’il descend à l’étage en dessous, je tourne dans les maigres rayons en piochant ça et là des articles plus que bradé quand il me semble entendre un chuchotement d’enfant juste à coté de moi. Je tends l’oreille et, c’est comme un enfant qui se serait blessé et qui parle en pleurant. Impossible dans un premier temps d'en deviner la source, il me semble que cela vient de derrieres les etageres. Je m’approche et remarque que l’espace est sombre er surtout trop étroit pour qu’un enfant s’y cache, et puis le magasins étant vide c’est possible que ce soit l’écho d’un enfant au dehors. Avant de me relever je remarque tout de même un objet coincé entre les murs, couvert de poussière. Ma curiosité étant plus forte je tente de l’attraper quand le vendeur refait surface. « Vous avez perdu quelque chose ? » me demande t-il, ce qui est une manière élégante de me demander ce que je suis en train de faire. Pendant que je tente un début d'explication cohérante  j’extrais l’objet en question, il s’agit d’une toile usée par le temps qui éveille même la curiosité du vendeur. A ma grande surprise celle-ci représente le portrait d’un enfant en train de pleurer. Mon instinct se réveilla, ça faisait longtemps.

 

Le vendeur s’empresse de me la prendre des mains et s’en va pianoter sur son ordinateur. Cette toile ne figure pas dans son stock, ça doit être quelque chose qui a été perdu depuis longtemps, peut être même bien avant l’ouverture du magasin car il ne se souvient pas avoir ce genre d’article dans ses rayons. Je vois le vendeur qui jette la toile près de lui et avant de  poursuivre son travail, je lui présente mes articles. La toile est juste à ses pieds, je vais tenter une négociation. Je lui rappelle sa promesse de me faire un prix et vu le peu de choses que j’ai pris, je lui demande carrément de me céder le tableau. Il hésite un instant, mais je lui rappelle qu’il ne fait pas partie du stock donc impossible à mettre un prix dessus et de toute façon le magasin ferme, il a de grande chance de finir à la poubelle. Le vendeur saisit le tableau et le fixe un instant sans réagir puis il me dit «  de toute façon, il me met mal à l’aise » et me le tend. Finalement, je pense avoir bien fait d’être venu le dernier.

 

De retour à la maison, je m’empresse de déposer mes achats sans même les regarder, ce qui m’intéresse c’est ce tableau couvert de poussière. J’attrape un chiffon doux et délicatement tente de lui rendre son éclat d’antan. Peut être suis-je en présence d’une pièce unique qui coûte une petite fortune ? C’est amusant comme l’appât du gain rode toujours dans notre esprit dans ce genre de situation.

Finalement je réussis ma mission et le tableau n’est pas abîmé, quelque soit le temps passé derrière son mur, il a été bien conservé.

Aucune date, peut être une signature. C’est un portrait d’un garçon de six ou sept ans, de face portant une veste noire et un t-shirt rouge. Ce ne sont pas des vêtements de notre époque mais peut être des années 50 ou 60. Il a une petite bouille et des cheveux châtains en bataille. De ses grands yeux clairs coulent des larmes qui glissent sur ses joues dans une expression remplie de tristesse. 

 

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Je n’avais jamais vu pareille toile auparavant. Je me mets alors à le fixer pendant un long moment, comme si j’attendais que cet enfant me raconte son histoire quand la sonnette me tire de ma rêverie. C’est ma voisine qui est venu voire où j’en était avec mes réaménagements. Je lui fais le tour du propriétaire et je lui montre ce que j’ai acheté, un avis féminin n’est pas négligeable. Mais je me rends compte que son regard ne cesse de se tourner vers le sol, là où j’ai posé ma toile. Sans tourner autour du pot je lui demande ce qu’elle en pense. Son regard est le même que celui du vendeur, entre fascination et répulsion, crainte et attrait, puis un sentiment d'étrangeté s'installe et le fait qu’elle dise exactement la même remarque que lui ne m’étonne guère. Pourquoi ce tableau met mal à l’aise tout le monde sauf moi ?

 

Un frisson brusque s’empare de tout son corps à tel point qu’elle lâche la toile au sol et s’en va presque aussitôt. « Tu devrais t’en débarrasser » me dit elle avant de retourner chez elle. Heureusement, la toile n’est pas abîmée mais je remarque une partie effritée tout en haut. En grattant légèrement de mon doigt j’aperçoit un dessin juste en dessous, d’un rouge vif. Je n’ose allé plus loin, pour le moment faut que j’identifie le créateur de cette toile et après quelques recherches et en déchiffrant  le nom a moitié effacé, il s’agit de Giovanni Bragolin, alias Bruno Amadio. J’apprend avec stupéfaction que cet auteur aux pseudo multiples a créé toute une série de tableau appelé « le garçon en pleurs » représentant des jeunes garçons ou filles les joues pleines de larmes. Je parcours les différents portraits quand je fus frappé par celui d’une petite fille, celui là je l’ai déjà vu quelque part. Mais où ? Je fais un agrandissement de l’image et m’empresse de l’imprimer, oui ce tableau me parle. Voila une énigme qui va me prendre toute mon attention tant que je ne l’aurais pas résolu.

Je prend une loupe pour en voir les détails et mis à part la signature de l’auteur je ne vois pas de date. En revanche sur la bas de l’image il semble qu’il figure une série de lettre que je fini par identifié comme étant un « h », puis un « A », un « r » un autre « a » puis un « s ». Cette suite ne me dit rien, j’en prends note quand une odeur retient mon attention. Une odeur des premiers jours, de bébé et leur odeur de lait. Pas de doute et c’est de plus en plus prenant, recouvrant toute ma maison. Ça me rappelle les jumeaux nés dans ma famille il y a quelques années et il est clair que je ne me trompe pas quand de senteur agréable, elle se transforme subitement en odeur de pourrissement qui m’agresse au plus profond de mes narines au point d’en avoir un haut le cœur. Je cours ouvrir la fenêtre et les odeurs disparaissent. 

Dehors le temps est clair et chaud, je reste un moment ainsi, évasif pensant qu’il y a vraiment une énigme à éclaircir autour de ce tableau. Mon intuition « surnaturelle » est suffisamment aiguisée maintenant pour m’en rendre compte.

 

Je pose ma toile dans mon salon, il faut que je retrouve l’autre peinture, celle de la petite fille, je suis certain de l'avoir dejà vu peut être sont elles liés ? Ce n’est peut être pas un hasard si ses deux tableaux ont croisé mon chemin, j’en tiens déjà un il faut vraiment que je retrouve l’autre. J’essai de toute mes force de rassembler mes souvenirs, tenant l’imprimé dans ma mains et faisant les cents pas dans mon salon. Des souvenirs se rassemblent, je me rappelle d’un lieu plutôt sombre et abandonné, le tableau était là, mais j’en ai visité tellement de ce genre d’endroit, est-ce qu’en épluchant mes notes je trouverais au moins un indice ? Je regarde le petit garçon en pleurs qui semble m’observer et à voix haute je lui dis de ne pas s’inquiéter, je la retrouverais.  Je remarque une large tache rouge sur le bord gauche, la peinture s’est encore écaillée. Doucement j’égratigne la peinture jusque, a ma grande surprise, découvrir un autre dessin, d’abord une main ganté de rouge, puis un bras qui semble être celui d’une femme. Effectivement, au bout de plusieurs longues minutes c’est le dessin d’une femme élégante vêtu de noir et de rouge que je découvre. Qui est elle et surtout que fait elle là, elle ne semble pas avoir sa place dans cette toile. De plus en plus d’énigme dans le noir.

 

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Je décide d’éplucher mes dossiers. Me revoilà assis dans mon bureau, l’ordinateur à porté de main et une pile de note et photos sous le bras. C’est de toute façon une bonne occasion pour reclasser tout ça. Je commence par faire trois pile, les affaires « résolus », celles terminé mais non résolus ou « en suspend » et enfin celle jamais approfondie, la plus grande des trois. Je décide d’éplucher celle là.  Deux heures plus tard je m’attaque à une deuxième pile, la première n’a pas été fructueuse. Quelques minutes passent quand mon silence est dérangé par des bruits de pas. En temps normal je dirais que c’est mes voisins mais ceux-ci sont au travail et leurs enfants à l’école. J’entend ensuite comme un objet tombé de ma cuisine, je me lève d’un bond et vais voire avec prudence. Sur place je trouve un de mes meuble haut grand ouvert, l’intérieur a été fouillé, plus particulièrement la boite où je range des sucreries.  Le plus surprenant est cette chaise mise sous le placard pour pouvoir l’atteindre, comme l’aurais fait un enfant. En remettant la chaise en place je trouve une petite chaussure qui au dernière nouvelles, ne m’appartient pas. Instinctivement je jette un regard accusateur sur la toile comme on le fait avec un enfant qui aurait fait une bêtise et joue l’innocent. Je prends tout ça en photo, en esperant vivement qu’elles finiront sur la première pile.

 

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Non seulement je trouve ce que je cherche là où je m’y attendais le moins soit dans mes affaires « résolus », mais en plus il s’agit d’une de mes premières affaires, dans une maison où je faisais des expériences de transcommunication instrumentale. Je me souviens l’avoir quitté pour une autre car je n’arrivais pas à capter un seul son. Ma première maison, là où tout a commencer. Je retrouve l’adresse et m’empresse d’y aller faire un saut, en espérant qu’elle soit toujours debout.

Je suis sur place, non seulement elle est toujours debout, mais elle est rénové et donc habité. D'une façon ou d’une autre va falloir que j’entre alors le mieux c’est d’y aller au culot, ce n’est pas la première fois. Je sonne quand une femme brune m’ouvre la porte. Je ne sais pas pourquoi mais je reste muet un instant avant de retrouver mes moyens. Je me présente comme collectionneur et raconte que je suis à la recherche d’un tableau qui appartenait aux ancien propriétaire et qui se trouvait encore ici même, lorsque la maison était inhabité.  

 

La jeune femme me dit qu’elle n’est pas au courant et je doute qu’elle me laisse entrer, ce que je comprends parfaitement. Je lui tend alors l’imprimé de la jeune fille en pleur et son regard change du tout au tout. « C’est celui là » murmure t elle.  Pris d’enthousiasme je lui propose même de lui racheter s’il le faut, après tout ce tableau lui appartient maintenant. Contre toute attente elle me permet d’entrer. J’ai du mal a reconnaître les lieux tant tout a été si bien refait, si joliment décoré. Je devrais lui demander conseil pour mon appartement mais je crois que je vais m’abstiendre.  Elle me dit qu’effectivement ce tableau était dans la chambre du haut quand elle est arrivée, qu’au début  elle le trouvait fascinant mais qu’au fil du temps cette toile la rendait mélancolique. C’est comme si la solitude et la tristesse de cette fillette débordaient de son cadre pour envahir la maison, cela devenait obsessionnel.  Jusqu’à ce que son mari décide de le mettre à la poubelle.

Un instant je cru que cette affaire va finir sur la mauvaise pile. Le jeune femme monte à l’étage  et me dit qu’elle reviens tout de suite, je jette un œil discret à la chambre du haut et je reconnu les lieux. Dire qu’il y a quelques années j’étais là-haut avec mon dictaphone en train d’essayer d’entrer en contacte avec des esprits. Jeune et impatient que j’étais je suis partit peut être trop vite.

La jeune femme redescend, un cadre enveloppé à la main, je sens aussitôt que c’est elle. Cette toile est plus grande que celle du petit garçon  et représente bien la fillette blonde remplie de tristesse.

« Je ne pouvais la laisser dehors, aux ordures » reprit la jeune femme. « C’est comme si j’abandonnais un enfant ».

Alors elle l’a reprit en cachette pour la mettre en lieu sur. Je la rassure en disant que cette toile va enfin retrouver sa place, auprès des siens plaisantais-je.

 

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Qu’elle ne fut pas ma surprise de voir les yeux de mon interlocutrice s’embuée et rougir.

Je reste confus. Je lui propose de la garder si vraiment elle tien à son tableau mais elle refuse catégoriquement et s’excuse de son comportement dans un sourire forcé. Je sens qu’elle veut me dire quelque chose avant que je parte comme pour boucler la boucle, alors je pose la toile a terre et lui prend les mains, je sens qu’elle tremble. La jeune femme sourit encore et me raconte qu’avant de se marier elle tomba enceinte. Heureuse comme tout elle l’annonça à son  fiancé qui ne se sentait pas prêt d’avoir un enfant et finit par la convaincre d’avorter. Avec le temps elle pensa s’en remettre et aller de l’avant mais à la vue de ce tableau elle ne cessa de penser à Sarah, c’est comme ça qu’elle désirait appeler sa fille. Elle pensait fortement que ce portrait représentait  sa fille « qu’on avait pas pleuré »  et fit un transfert de tout ses remords sur elle, sur cette fillette rendu triste parce qu’on lui a pas laissé la chance de vivre.

 

C’est avec beaucoup d’émotion que je rentre chez moi. Il est tard et il ne va pas tarder à faire nuit. La faim commence a me tenailler mais avant de me rassasier je réuni enfin les deux tableau, l’un prés de l’autre, en attendant de les accrocher sur l’un de mes murs.

 

En pleine nuit je suis réveillé par des grattements, comme si une souris ou pire, un rat est présent. Puis j’entends des reniflements comme une personne qui pleure en silence. Je prend mon appareil photo et en m’aidant de la lumière du téléphone portable je vais jusque dans le salon. Je ne fais pas de bruit et tend l’oreille. J’entends à nouveau cette respiration qui provient bien des deux tableaux. Je m’approche, ils n’ont pas bougé de place. L’imposant tableau de la fillette semble me fixer, à eux deux on dirait la grande sœur et le petit frère.   

En regardant de plus près je vois la fameuse suite de lettre dans le bon ordre cette fois. En effet l’image de mon imprimé était inversée et je n’avais pas percuté qu’elles désignaient le prénom de la petite fille soit Sarah. Comme l’enfant jamais venu au monde, est ce une coïncidence ? Sur l’autre toile, si la femme en rouge est toujours là, un autre personnage est apparu. Sur le bord droit, un peu plus bas figure l’image de la mort.

 

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Qu’est ce que tôt cela veut vouloir dire ? Je m’éloigne pour prendre des photos et à partir de là, je ne sais plus vraiment ce qui s’est passé.

Je me souviens d’être assaillis par une série de flash, comme si mon appareil ne répondait plus. Puis je fus pris de vertige et de bouffé de chaleur, complètement aveuglé par cette lumière blanche vive et intense qui illuminait tout mon salon. Puis vint d’autres couleurs accompagnées par des voix d’enfants, comme dans une cour de recréation, mêlé de pleurs, de rires, et d’allégresse. A un moment il me semble que je tombe, puis dans un dernier regard je crois apercevoir cette femme en rouge qui se promenait au milieu de toutes ces lumières. Elle me regarde, son visage semble si doux, comme si elle me remerciait de quelque chose. Puis plus rien. Quand j’ouvre à nouveaux les yeux je suis allongé sur le tapis du salon, il fait presque jour. Je me redresse difficilement, mes tableaux sont à leur place, sauf que la femme en rouge et la figure de mort ont disparu. 

Je possède toujours ces deux tableaux, je leur ai fait une belle place dans mon appartement.

Pendant longtemps j’ai réfléchis à tout ceci, à cette collection de tableau même. A Sarah, l'enfant jamais venu au monde et si tous ces enfants peint avec pleins de tristesse representeraient justement ces enfants qui n'ont pas eu la chance de naître?  Est-ce l’accumulation d’âme, d’aura ou d’énergie des enfants avorté  qui s’est manifesté à moi la nuit dernière?

A  eux, ceux qu’on a jamais pleuré.

 

Stan

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

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22 avril 2011 5 22 /04 /avril /2011 19:46

Ah ! Comme tu es tombé du ciel, toi, brillant, fils de l’aurore ! Comme tu as été abattu à terre, toi qui affaiblissais les nations ! Quant à toi, tu as dit dans ton cœur : Je monterai aux cieux. Au-dessus des étoiles de Dieu j’élèverai mon trône,(…) je me rendrai semblable au Très-Haut.' (…)

 

Ca fait toujours bien de commencer par une citation biblique. Le style poétique et prophétique du verset, surtout quand il s’agit de diablerie, ajoute au climat d’angoisse recherché par son aspect « danger imminent » et introduit parfaitement le récit que vous allez lire ou le film que vous allez voire.

Et puis en faite, je n’ai rien trouvé de mieux en guise d’introduction pour justifier une si longue absence. Non je ne suis pas mort, je suis juste sorti des enfers.

 

Deux mois se sont écoulés depuis ma dernière enquête sans que rien ne se passe. En fait, j’avais tout simplement perdu l’envie, la motivation qui m’animait si ardemment depuis des mois. C’est l’heure du bilan, la fin de l’année est arrivée  et une nouvelle commence, j’accueil  donc 2011 qui s’impose avec cette impression de renouveau. On remet les compteurs à zéro et on repart de plus belle, c’est exactement avec cet état d’esprit que je me suis réveillé le jour de l’an. 

 

En relisant mes notes, je peux dire aujourd’hui qu’il y a un monde de l’au delà, s’entend une dimension autre que celle que nous connaissons qui abrite des êtres fait ni de chair et de sang. La question est de savoir si ce monde est réel, physique ou alors abstrait, soit  un amas de pensées, d’énergie libéré par les hommes lors de leur mort et accumulé au fil des générations.

Ces énergies répondraient-elles en quelque sorte aux désirs des vivants, en matérialisant les choses qu’ils désirent voir ? A moins que nous en avons le contrôle et sans le savoir nous ne faisons que modeler, grâce à elles, les manifestations que l’on appelle activités paranormales ?      

Peut être la science  trouvera un semblant de réponse à ceci, encore faut il qu’elle s’y penche sérieusement. Ne brûlons pas les étapes, ceci n’est que supposition le mieux est de continuer avec ce que j’ai déjà.

Me revoilà donc seul face à mes interrogation : Que sommes nous ? Où allons nous ?

J’ai été témoin de pas mal de choses mais je n’arrive pas à faire le lien entre elles. La majorité des gens qui se prête à ce genre d’expériences se contente d’une maigre pitance sans chercher à en savoir davantage. Un son dans une bande, des claquements dans la nuit, oui et après ?

Ce que je veux savoir maintenant c’est ce qui se cache derrière tout ça, le gros poisson qui se terre dans l’ombre et laisse entrevoir les plus petits tout autour de lui.

Je pense qu’il est temps de franchir un nouveau palier dans mes enquêtes. 

Oublions les esprits, revenants, spectres pour cette fois. S’ils existent vraiment, je pense qu’ils sont trop faibles pour établir une communication tangible et enrichissante. Non, il faut désormais recherché les puissances bien au dessus de nous et après avoir réfléchi à la question peut être que la voie religieuse n’est pas mauvaise.

 

 

Mon premier travail fut de faire un résumé des principales religions et de recouper leurs doctrines pour en faire une synthèse générale.

Nous trouvons donc quasiment les mêmes notions de « Dieu » et du « Diable », ainsi que de création du monde par l’éternel et de péché originel. Nous retrouvons aussi les notions de paradis et d’enfer, mais aussi celui des limbes.

Cette notion reste plutôt flou et serait un endroit intermédiaire, plus proche de l’enfer que du paradis.  Dans le catholicisme, les âmes des limbes « n'encourent pas les souffrances de l'enfer mais sont privées de la béatitude du paradis ». Pas assez bon  pour accéder au paradis, trop  pour l’enfer cette idée d’âme égarée que ni le ciel ni l’enfer ne veulent est un début de piste valable. Et si c’était ces êtres qui tenteraient de se manifester sur terre, peut être pour réparer leurs erreurs et ainsi avoir enfin accès au paradis éternelle ?

Chez les musulmans, cette notion de limbes existe aussi. Appelé en arabe « Al-Araf » et décrit comme un mur, ou une haute montagne sur laquelle les âmes « neutres » logent pour un certain temps, contemplant les gens du paradis et ceux des enfers. « Puis Allah par sa miséricorde leur accordera le paradis. »

L’année 2011 poursuit son début de route, nous somme le 10 janvier. Je pense tenir quelque chose, maigre soit, mais un début de piste concret, reste plus qu’à l’approfondir. L’idéal serait de réussir à communique avec l’Eternel mais je ne me fait pas d’illusion. « Mieux vaut s’adresser au bon Dieu qu’a ses saints », c’est justement l’inverse de ce proverbe que je vais appliquer.

Me revoilà accomplissant un travail de novice car je ne sais absolument pas comment entrer en communication avec les anges. Par la prière ? C’est une technique employée par tous les croyants du monde et aucun ange ne s’est incarné par cette méthode. Il va falloir me renseigner sur le sujet, je suis à mon propre compte, j’ai donc tout le temps devant moi.

 

 C’est finalement vers les adepte de la magie blanche que je me tourne. Je prend facilement rendez vous avec une personne qui a gentiment accepté de m’éclairer sur les anges. Elle se présente comme une vraie sorcière, bien qu’elle ne possède aucune caractéristique de la vieille marâtre traditionnelle, et ne pratique l’art de la magie que pour le bien d’autrui et de la planète. Décidemment l’écologie touche tout le monde.  J’entre dans un monde étrange, fusion de religieux et d’ésotérisme, et j’avoue que j’accueil leurs techniques avec sourire car à mon sens, on est plus proche du conte de fée que d’une science exacte. Autel, pentacles, bougie, encens, pierre précieuse selon l’ange que l’on désir invoquer, Poudlard n‘est pas loin.

Ma bonne sorcière m’explique ensuite la méthode la plus simple pour invoquer un ange.

Je dois être seul, chez moi dans une pièce au calme. Ensuite il faut allumer la bougie et brûler l’encens. A voix haute formuler sa demande à trois reprise. Sans grande conviction je me met à l’ouvrage après avoir acheter mon nécessaire dans une boutique spécialisé. Je dois avouer qu’aussi charmante soit elle, ma bonne sorcière ne m’a pas convaincu. Est-ce son jeune age qui me fait ainsi douter de son savoir ? Probablement. Je pense qu’elle fait partie de cette catégorie de personnes qui cherche le merveilleux et l’imaginaire pour s’échapper de notre monde réel parfois triste.

Je commence l’expérience, si ma mise en scène est parfaite, je butte complètement sur la partie où je dois invoquer l’ange. En effet ma bonne sorcière m’avait bien dit de connaître le nom de l’ange que l’on souhaite invoquer, or je n’en ai aucune idée. Bafouillant maladroitement, j’improvise une invocation passe partout qui j’en suis conscient ne me mènera nulle part. ça commence mal, habituellement je suis plus pointilleux que ça. Je reste néanmoins allongé au calme, l’odeur de l’encens et la faible lueur de la bougie m’apporte une certaine sérénité. Je me rappelle mon état d’esprit quand quelques moi auparavant j’avais tenté une expérience réussi de voyage hors du corps. J’étais concentré et surtout j’avais foi en ce que je faisais. La foi, voila la clef quand on aborde le divin, chose dont je suis  totalement dépourvu en tentant cette expérience.

 

C’est dans sa demeure que ma bonne sorcière accepte de m’accueillir et contrairement aux idées toute faite, elle habite un appartement tout ce qu’il y a de plus commun. Moi qui pensait entrer dans un sous sol ténébreux ou une caverne, son appartement respire la fraîcheur et le bon goût. Les livres de magie et les quelques bibelots de toutes bonnes sorcières se trouvent dans la bibliothèque du salon, rangés si soigneusement qu’ils passent inaperçu.

Je commence par lui parler de mon expérience désastreuse de la veille et lui avoue mon manque de sérieux et heureusement, elle ne se vexa point et prit même ça à son compte. Selon elle, elle ne m’a pas assez renseigné sur le sujet, surtout pour un novice comme moi qui n’a « jamais eu quelques contactes avec les chose de l’au-delà ». Je souris et préfère garder mes pensées pour moi.

Elle me montre plusieurs ouvrages dont un beau livre relié concernant les invocations des anges. Elle m’explique la notion de hiérarchie céleste  (il y en aurait 9) et de leur fonction. Ensuite selon mes désirs et à partir de ma date de naissance, son heure, l’origine de mon nom, mon lieu de naissance et tout un tas de calcules des plus ésotérique, nous avons trouvé mon ange gardien : Mumiah. Et je suis agréablement surpris que cet ange a les traits d’une femme.

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Ma bonne sorcière m’apprend que Mumiah est le premier adjoint de l’Archange Gabriel. Elle sert à l’ouverture de conscience, permet de porter des conclusions et aide à terminer ce que l'on a commencé. Voila qui a tout pour m’intéresser. Cet ange domine sur la médecine et la santé. C’est peut être pour ça que je suis très rarement malade ? Rien n'est discret ou effacé avec cet Ange, qui agit avec beaucoup de puissance et aide à la réalisation de vos projets même les plus audacieux.

Je sais dorénavant à qui m’adresser et cette présentation m’a redonné confiance, me voila prêt à rencontrer Mumiah.

 

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L’odeur de l’encens est encore très présente dans mon appartement, mais cela n’a rien de désagréable. Instinctivement je m’allonge sur mon lit en me laissant tomber comme une pierre,  la sensation de sérénité m’envahit. Il me faut un long moment pour que je me décide enfin de préparer mon rituel, je dois commencer tout de suite. A nouveau allongé, je me laisse bercer par la faible flamme de la bougie, l’encens me fait tourner la tête. Je me mets une musique douce, pour l’occasion je choisis le thème du fantôme de l’opéra par le compositeur Andrew Lloyd Webber. Je commence à appeler Mumiah, en citant son nom par trois fois puis, je pars sur un monologue où j’épanche tout ce que j’ai sur le cœur ; que sommes nous ? Où allons nous ?  Ces questions qui me tenaille depuis plus d’un an maintenant.

Je n’ai plus envie de bouger, je n’ai plus envie de rien faire. Je suis tellement bien que l’idée de devoir quitter mon appartement et  vaquer à mes occupations quotidiennes me répugne. J’ai l’étrange sensation de vouloir rester ainsi indéfiniment, seul, dans cet état de béatitude, sans voire âme qui vive. Le silence est complet. J’ai l’impression de m’endormir mais des aboiements de chien me font retrouver un semblant de conscience. A ma connaissance mes voisins n’ont jamais eu de chien, de plus il est difficile d’en déceler l’origine car ils semblent venir de partout. Je commence à ressentir un bourdonnement et d’étrange vibration sur tout le corps. J’ouvre les yeux, les volet entrouvert laissent entrer assez de soleil pour y voire une grosse mouche noire qui tournoie autour de le vitre. Est-ce la lueur de la bougie, ou l’odeur de l’encens qui l’a attirée ici ? J’ai comme l’impression qu’elle me fixe de ses gros yeux rouges. Elle finit par se poser carrément sur la bougie mais ne semble nullement effrayée par la chaleur de la flamme. Ce qui me fait penser que je n’ai mis aucune protection sur la table, lorsque celle-ci arrivera à son terme elle risque de démarrer un bel incendie. Je m’apprête à me lever quand une grande force me replonge sur mon lit. C’est comme un boulet de canon que j’aurais reçu en plein torse mais sans que cela ne produise de douleur. Le temps de reprendre mon souffle et un semblant de lucidité voila que j’aperçois une silhouette au pied de mon lit.

Elle possède une forme humaine, j’en suis sur mais sans bouche, sans membres, sans oreilles, sans visage. La voila qui se saisi de moi, me liant les bras et les jambes, plongeant une partie de son être en moi, je la sens qui entre par ma bouche pour me lier la langue et mon âme. J’aimerais que quelqu’un vienne, n’importe qui pour me sortir de là et je commence à regretter mon envie de solitude.  Puis vint la chute, une chute vertigineuse, sans fin. La terreur me saisit. Est-ce le chemin à prendre pour te rencontrer Mumiah ? J’ai peur de l’avoir offensé et lui prie de m’excuser nerveusement. Je sens ensuite un soulèvement en moi, comme lorsque un ascenseur finit sa  montée mais puissance mille. Puis plus rien, plus de bourdonnement, plus de vertige, à nouveau le calme dans un endroit frais et humide, et pour cause je me rends compte que je flotte sur une rivière. Une rivière aux flots noirs et profonds d’où sortent des sanglots perçant, son courant puissant m’emporte à toute vitesse et je sens une chaleur intense dû à ses eaux fumante. L’eau prend une couleur de feu quand enfin, je regagne la terre ferme.

Recraché par la mer, je reprends peu à peu le contrôle de mes membres, bien que je sente toujours  un poids étrange dans mes entrailles. Je me redresse, le climat est étrange ici  et je serai incapable de dire si je suis en intérieur ou en extérieur. Il fait chaud et j’ai du mal à percevoir l’horizon, en revanche je sens un courant d’air frais des plus agréable. J’avance dans cette zone déserte et obscure quand le silence est interrompu par des voix, ou plutôt des plaintes lancés par des milliers de personnes. Je me rends compte qu’elles proviennent toutes d’un gouffre immense juste sous mes pieds. Je me penche en faisant bien attention de ne pas tomber mais il fait trop noir pour y déceler quoi que ce soit. En regardant plus attentivement autour de moi, je finis par voire des dizaines d’autres gouffres, certains comme suspendu à la vertical comme si aucune loi de la gravité et de la physique ne s’applique ici.

Sur le sol se dessine un chemin, je m’empresse de le suivre pour quitter cet endroit aussi séduisant qu’effroyable pour me retrouver face à deux immenses statues, l’une représente une femme splendide, je pense immédiatement à mon ange mais l’expression de son visage m’affirme le contraire.  L’autre représente l’être informe et féroce qui m’a attaqué dans ma chambre. Entre eux se trouve une énorme porte  de granit suintante tandis que sur la voûte pendent par centaines des lampes étincelantes. Ebahit par la splendeur de cet endroit, je ne remarque pas tout de suite l’homme qui se tien debout devant moi. Il est d’un certain age avec de longs cheveux . Il est vêtu d’une toge qui laisse entrevoir un corps très robuste, il a le teint enflammé, les yeux ardents et parle avec gravité.

J’ai du mal à comprendre ses paroles, puis son parlé devient plus claire, limpide. Je ne sais comment l’aborder, tout simplement parce que je ne sais à qui j’ai à faire et je ne sais rien de l’endroit dans lequel je me trouve. Inutile de céder à la panique, s’il doit m’arriver quelque chose je crains qu’il soit trop tard pour reculer et de toute façon les yeux ardents de mon interlocuteur ont déjà percés mes frayeurs.

Je lui demande quelle est cet endroit, il me demande si j’en ai peur. Je pense qu’il est plus sage de ne pas mentir à cet être, qui qu’il soit. Je lui avoue que je ne suis pas à mon aise et que je cherche à rencontrer  Mumiah. Il s’assoit en s’accoudant près d’un gouffre, son regard envoie comme une lueur dans ce puit sans fond, je comprend alors qu’il peut voir contrairement à moi. Il se présente sous le nom d’Andromalius et me dit qu’il est un prince très puissant en ce lieu et son pouvoir est immense. Il est craint et respecté par ses paires et on le surnomme « prince du jugement ». Ma peur m’envahit de plus belle, il est évident que le rituel ne s’est passé comme prévu et ma bonne sorcière ne m’a jamais mis en garde contre un quelconque danger. Où ai-je atterrit et surtout pourquoi ? « Prince du jugement » ce titre résonne encore dans mon esprit, jugement des âmes, Paradis, mais aussi enfers et limbes.

 

Andromalius se met à rire, sa voix résonne tel le tonnerre en haute montagne, évidemment il a lu mes pensés. Je n’oublierais jamais ses paroles suivantes :

« Je ne juge pas les hommes, mais les êtres qui peuples ce royaume. Bienvenu   dans la capital de l’empire infernal, cela ne répond t-il pas à toutes tes attentes ? »

Voila qu’en voulant convoquer un ange, je me retrouve face à un démon à la porte même de l’enfer. Sur un point, Andromalius a raison, maintenant je sais où nous allons et comment sont retenu les âmes des défunts, enfin tout du moins ceux tombés dans le mauvais coté de la barrière.  Etrangement ma peur commence a disparaître, bien que je connaisse maintenant la nature d’Andromalius, j’éprouve plus de respect que de peur. On est loin de la figure démoniaque moyenâgeuse, c’est un être de bel apparence, éloquent, intelligent, sans rien de bestial.

Il m’explique dans les grandes lignes le fonctionnement de la cour infernal, qui est hiérarchisé et divisé en princes, ministère et ambassadeur. Son rôle est de contrôler les légions, il est responsable des traîtres et des renégats de l’enfer. Il est à la fois craint et hais des autres démons.

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Je ne sais pas encore quels sont les plans d’Andromalius à mon sujet et j’oriente notre conversation vers les relations avec les humains.

Il m’apprend que notre chemin est déjà tout tracé, tous nous naissons avec un don inné que nous devons trouver et cultiver.

Il me parle du rôle des démons sur nous, des épreuves parfois très lourdes qu’ils mettent sur notre chemin et auquel nous devons surmonter pour eviter de nous faire dévier.   Il me confirme que nous ne sommes pas seul, effectivement des anges existent pour nous accompagner, laissant des bribes d’indices pour nous aider à trouver notre voie, à nous de les voir et de les comprendre. Malheureusement, très peu y parviennent.

 

Evidement il ne peut répondre à mes interrogations plus pointues concernant les secrets de l’univers et je comprends que ça n’est pas la règle du jeu. En revanche, j’ose enfin lui demander la raison de ma présence en ce lieux et Andromalius me rappela la présence qui m’a agressé représenté par l’immense statu sur sa droite. Un démon nommé Bahal s’est manifesté pour sceller mon âme.  En quelque sorte, il a utilisé la porte ouverte que j’ai laissé lors de mon incantation pour « tricher » et m’empêcher de poursuivre mes buts dans la vie. Il aurait ainsi "semé les graines du suicide et de la mort inconsciente en moi, de desepoir, de la voie sans issu et de la dépression."

« Est-ce avec tout ces maux que tu souhaite retourner chez toi ? » Evidemment que non et à peine eu-je le temps de répondre qu’Andromalius se jette sur moi. Je me souviens encore de ses yeux de feu et du grondement terrible qui s’ensuivit, j’ai cru que  mon corps allait se disloquer en milliers de particules. D’un coup puissant il me fendit le ventre, je ne ressentis aucune douleur, et il plongea la main dans mes entrailles. La terre se mit à gronder et un feu nous entoura. Je me penchai en avant et vis avec crainte comme un gros cadenas qui fermait et serrait mes organes. Andrmalius le brisa tandis que je ressenti une douleur atroce. A nouveau je fus pris de vertiges et je me sentais m’en allé, porté par les flots noirs. La douleur s’estompa, laissant place à une brûlure au niveau du ventre et un affreux goût amer à la gorge.

Puis une odeur de brulé me tira de ce monde  et pour cause, je me réveillai dans ma chambre en feu.

La bougie était arrivée à son terme et la nappe avait commencé à se consumer. Puisant ma force renaissante, je me leva et tenta d’éteindre l’incendie, en vain celui-ci gagna en intensité. Les fumé m’asphyxièrent et  j’ouvris la fenêtre et respira un bol d’air frais. Des voisins me virent ainsi que l’épaisse fumé noir qui s échappe de ma chambre.

 

Me voici à l’hôpital pour quelques jours. Doucement je repris des forces et mes douleurs disparurent pour de bon. Le médecin vint me voire pour me dire que je pouvais regagner mon domicile, le feu n’a pas fait trop de dégât.

Pendant ma convalescence je réfléchis à tout ça, est ce réellement mon but d’enquêter sur des activités paranormales ? Je pense que oui et c’est peut être pour ça que Mumiah ne s’est pas manifesté et qu’Andromalius m’a libéré du sort de Bahal. Depuis toutes ses années où je cherche ma voie je pense être sur le bon chemin, sur celui qui m’a été destiné et ma cicatrice au ventre est là désormais pour me le rappeler. La vie n’est qu’un grand échiquier où nous sommes les pions, mais des pions bénéficiant également du libre arbitre et de raison.

 

De nouveau chez moi Dieu merci mes appareils n’ont pas souffert.

 

 

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1 novembre 2010 1 01 /11 /novembre /2010 18:20

De retour au pays ! L’été, de plus en plus bref dans notre belle région, est fini  et l’automne vient reprendre ses droits aussi brusquement qu’une averse estivale. Si les saisons étaient des hommes, je verrais bien l’automne sous les traits d’un robuste guerrier celte ou d’un chef viking. De par sa force, il balaie grâce au souffle de son puissant glaive toute trace instaurée par un été de plus en plus éphémère. De son ombre, il couvre toute une partie du monde, voilant le ciel et le soleil de son immense aura à tel point que plus rien ne subsiste jusqu'à l’arrivée du vieil hiver, son maître. Oui, si l’automne et l’hiver étaient des hommes, je pense qu’ils auraient meilleures prestances  que l’été et le printemps réuni, car ils s’imposent et prédominent sur les autres saisons, tout comme les spectres qui ont élu domicile depuis des temps lointains dans la demeure où je me suis rendu dernièrement.                                                                               

Mais revenons quelques jour en arrière, si vous le permettez. Vous commencez à me connaître j’aime raconter les événements depuis leur début et même remonter un peu plus en amont pour être sur de ne rien occulter. Ca doit être mon coté maniaque du travail bien fait.

Me voici donc rentré de vacances, à peine le temps de poser mon maigre bagage (je voyage léger) que j’ouvre ma boite mail sans trop espérer grand-chose. Quatre cents trente messages m’attendent et je ne parle pas des deux cents spams que je m’empresse d’effacer aussitôt. Je crois avoir assez de lecture pour la quinzaine à venir.

Trois jours plus tard et pas mal de message en moins je tombe sur un mail qui retient mon attention. Il s’agit d’un ouvrier chargé de rénover une battisse récemment acquise par son propriétaire. Enfin récemment est vite dit car selon cet homme, c’est le quatrième ouvrier auquel il fait appel. Les précédents employés ont tous fichu le camp au bout de quelques jours sans même demander leurs gages.  Christian, c’est le prénom de mon interlocuteur, a accepté le travail séduit par la somme proposée. Il se doutait bien qu’il y aurait anguille sous roche, mais certainement pas ce qui l’attendait.

 

J’arrive à l’adresse indiquée. C’est une longue rue très calme avec une petite école maternelle. Bien à l’abri, la modeste maison que je cherche est  quasiment cachée par les hautes herbes du jardin. Je frappe au portail retenu par une chaîne et un cadenas, personne ne répond. Je recule vers le trottoir d’en face et j’aperçois la tête de Christian par une petite fenêtre sur le coté. Je ne me suis pas trompé d’adresse.

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Le pas nonchalant, il sort m’ouvrir la barrière, il parle avec un  accent dont je n’arrive pas à trouver l’origine. Je découvre un homme à la mauvaise mine, comme usé et fatigué malgré son jeune age. J’entre avec lui à l’intérieur c’est assez sombre et du matériel jonche le sol : auges, placoplâtre, papier de verre, câbles électriques, sac d’enduits …

Christian me raconte qu’il travaille ici depuis dix jours et qu’il est au bord de la folie. Non pas que le travail le fatigue plus que cela, c est un homme d’expérience mais, il est sans cesse harcelé par des fantômes. Cela se traduit par des portes qui se referment et reste bloqué un long moment, par des outils qui disparaissent sans raison, des insultes proférés et parfois même des coups portés toujours derrière son dos. Rien de bien méchant en soi mais je comprend que cela peut rendre un homme très nerveux à la longue. Je visite la maison pendant qu’il me raconte ses déboires, cherchant discrètement quelques traces de boissons alcoolisés ou autres substances illicites qui seraient à l’origine de ces phénomènes, mais au premier regard je ne trouve rien de suspect. Je lui demande pourquoi il ne fait pas comme les autres employés, demander sa paye et trouver un autre chantier ? Mais j’eue ma réponse à peine deux secondes après ma question stupide. Dans un coin de la chambre, un matelas est posé avec ses affaires personnels. Il vit ici. D'un coup d’un seul je comprends sa situation, il ne peut refuser la belle somme que le proprio lui propose et il se retrouve en quelque sorte coincé ici.

Les vacances sont finies, il est temps de reprendre le travail et puis voila l’occasion d’apprendre enfin les métiers du bâtiment.

 

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Ce n’est finalement pas si compliqué le papier peint, le plus dur est de décoller l’ancien lui-même poser sur un papier encore plus ancien. Les précédents ouvriers n’ont pas l’amour du travail bien fait de Christian et moi-même. Nous travaillons jusqu'à ce que les enfants de l’école voisine soient rentrés chez eux, aux alentour de 17h. C’est marrant comme on arrive à trouver des repères temporels quand on est privé d’horloge sous les yeux. La journée de travail s’est bien passé, peut être trop fatigante pour moi mais je n’ai rien noté d’anormal. Je vais rentrer chez moi  le temps de prendre quelques affaires, par expérience je sais que les nuits sont fraîches dans les maisons en rénovation.

 

Il est 20h et c’est soirée pizza. En guise de table nous avons installé une vieille porte sur deux tréteaux et quelques sacs d’enduit font d’excellentes chaises. La faible lumière donne un aspect lugubre à la battisse et je me rends compte que Christian est bien motivé pour accepter de dormir ici.  

Un bruit de fuite d’eau, ou plutôt de robinet qui goutte attire mon attention. Bien que les vannes et robinets soient bien fermés, Christian m’explique qu’il entend cela régulièrement sans jamais avoir trouvé l’origine. Je fais le tour de la maison mais aucune flaque ne vient inonder le sol. Je remarque une trappe, il y a donc un sous-sol. En l’ouvrant une odeur de renfermé m’envahit les narines, le temps de m’en accommoder je descends lampe à la main. Par chance il y a un interrupteur mais une seule lampe fonctionne. Effectivement les bruits d’eaux sont plus distinct c’est comme de l’eau qui se déverse d’une gouttière, une large trace d’humidité se dessine sur le sol au bas des escaliers.

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Je n’ai à peine le temps de descendre plus bas que Christian m’appelle, comme s’il avait vu quelque chose que je ne dois pas rater. Je me dépêche de monter quatre à quatre et ne le trouve pas dans la maison. Je l’appelle de vive voix, mais  le bougre ne me répond toujours pas. J’ouvre la porte extérieure, les hauts feuillages m’empêchent de voir à plus d’un mètre de moi, mais voila Christian qui surgit des broussailles. Il était simplement sortit jeter les poubelles et surtout, me certifie qu’il ne m’a jamais appelé. Pourtant, j’ai clairement entendu le son de sa voix, je pense qu’il me joue un tour mais vu sa façon de me répondre et le sérieux de son visage je commence à le croire.

Nous allons dormir et comme pour me rassurer, Christian me dit que je n’ai encore rien vu. 

 

 

Rien entendu aurait été le terme exacte. Vers le milieu de la nuit me voila réveillé par un bruit. D’abord lointain, ceux-ci deviennent de plus de  plus fort et résonnant, c’est comme le son de coup de marteau sur une pièce en métal. Mon premier réflexe est d’enclencher mon dictaphone, puis après quelques instants histoire de laisser l’enregistrement tourner, je décide de me lever voir d’où cela peut provenir. Avec toute la bonne volonté du monde, je suis incapable de me redresser. Je sens mes membres se durcir c’est comme une force qui me saisit les bras et les jambes. Je sens un poids très lourd sur ma poitrine qui me presse contre le sol. Mon cœur bat à toute vitesse, j’ai comme une sensation de fièvre mais sans sueur ni frisson. Je tente d’appeler Christian mais ma gorge reste muette tandis que s’ajoute d’étranges voix à mes oreilles. Impossible de comprendre ce qu’elles disent c’est comme une bande enregistrée qu’on passe à l’extrême ralenti. Tout doucement, les voix et les bruits s’estompent, peu à peu je retrouve le contrôle de mes membres. Je sais des à présent que je peux me lever mais je ne le fais pas, pas maintenant je n’ai juste plus de force. 

              https://youtu.be/DkLAGpaSEkU

 

 

 

Après avoir somnolé je ne sais combien de minutes j’ouvre les yeux et vois un visage blême à deux centimètres du mien, il me fixe. Inutile de préciser que je sursaute en poussant un cri bestial mais je me rends rapidement compte que c’est Christian. Le temps de reprendre mon souffle il m’explique que de l’eau sort des murs et que son lit est tout trempé. Je me lève et effectivement une grande trace d’humidité s’est formé tout autour de son lit vers la trappe. Une deuxième visite s’impose, Christian descend avec moi. Il y règne un silence anormal la dessous à part les bruits incessants d’eau qui se déverse. Nous avançons doucement, scrutant chaque recoin, longeant la tuyauterie mais nous n’y trouvons aucune fuite. Je finis par dire à Christian de remonter mais je le trouve devant moi, de dos et complètement figé. Et pour cause, là devant nous, sous l’escalier de bois un homme est accroupi, le visage baissé et une main  sur ses genoux. L’effet de surprise et d’effroi passé je pense à un SDF caché ici depuis longtemps. Je m’approche de quelques pas, l’homme en question ne réagit pas. Je me rends compte qu’il lui manque des membres, en effet il n’a qu’un seul bras et un morceau de jambes. De même une partie de son visage est comme « effacé ». En levant davantage le regard je remarque que son corps, sa consistance sont translucide, je vois clairement le mur de brique à travers lui. Il n’a pas l’air de se rendre compte que nous sommes là, je vois ses lèvres bouger, comme s’il parlait ou était en prière mais aucun son ne sort. Christian se saisit de mon poignet comme pour m’empêcher d’aller plus loin, il me dit de remonter. Il parait évident que la source des phénomènes se trouve en dessous. Je décide de brancher ma camera et de la laisser tourner quelques heures.

 

Le lendemain je quitte pour un moment la demeure, il faut que je fasse le point et engage des recherches. Il faut que je sache à qui appartenais la maison auparavant et pour ça, je dois parler aux récents acquéreurs. Aidé  de Christian, je ne tarde pas à faire sa rencontre bien qu’il s’est montré pas mal méfiant au début, je devine bien pourquoi. Je ne tiens pas à mouiller Christian dans l’affaire mais en même temps je doute vu les circonstances qu’il ne se sépare de lui. J’apprends donc que cet homme a obtenu la maison pour une bouché de pain, pour prétexte qu’il y a beaucoup de travaux de rénovation à effectuer. Je lui demande de me parler des anciens propriétaires et éventuellement s’il a encore leurs coordonnés. Evidement ceux-ci sont parti aussi vite que la maison fut vendue et, il est vrai qu’il n’a pas à savoir où ils ont décidé de se poser. En tout cas il me fait une remarque importante, bien que ces gens ne lui aient jamais fait part d’activités paranormales il a constaté en revanche des nets conflits au sein de leur famille. J’aurais la confirmation des voisins juste après mon entretien, qui me racontent les scènes de disputes parfois violentes. Souvent la police et les pompiers sont intervenus. Ce qui est étrange c’est que ces conflits sont apparus il y a seulement quelques mois avant leur départ, auparavant ils ont toujours  été une famille très calme pour le voisinage.

 

De retour à la maison, cette journée de recherche a été plutôt fructueuse, je m’empresse de synthétiser tout ça. A l’évidence les êtres qui hantent cette battisse ne veulent pas de la présence des vivants. Ils possèdent un certain pouvoir de polluer les lieux et les habitants, les poussant à la haine, à la peur et à la folie.

Je regarde les images de ma camera, je finis par remarquer, au bout de la seconde vision une trace lumineuse qui apparaît et disparaît aussitôt. C’est plus flagrant quand on passe l’image au ralenti mais impossible de savoir ce que c’est. Il est temps d’aller revoir un de mes amis, qui m’avait déjà bien dépanné pour une autre affaire, bien plus spécialiste et surtout mieux équipé que moi pour faire parler les images.

Il faut savoir qu’il n’est pas aisé de capturer l’image d’un spectre a l’aide d’un appareil quelconque, j’en ai fait l’expérience. Il est impossible d’avoir une image nette d’une apparition et ce des le premier cliché comme tente de nous le faire croire pas mal de témoignage. Il faut des heures de travail pour analyser une photo, la disséquer, la déblayé. Parfois les recherches sont payantes, d’autres fois des jours de travail sont nécessaire pour un résultat inexistant.

Apres des tas de manipulations, d’agrandissement et aidé par des logiciel sophistiqué voila ce qu’on a pu isoler.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Va falloir remonter plus loin dans le passé de cette maison, à l’évidence il s’est produit quelque chose.

Il m’a fallu trois jours de recherche intensive pour trouver la trace du plus ancien habitant de cette maison.

Je remonte doucement le fil du temps, me reste plus qu’à contacter cet homme en espérant qu’il accepte de me recevoir et surtout, en espérant qu’il soit toujours en vie.

Dieu merci il l’est et très en forme malgré son grand age. C’est un ancien résistant et il conserve chez lui des tas d’objets et photographies de cette période funeste en guise de témoignage dans une sorte de mini musée personnel. Après deux heures de cours sur la deuxième guerre j’en viens au fait. Habilement j’arrive à lui parler de la maison qui m’intéresse, celle où il a vécu. Il s’attendait à avoir un jour ce genre de visite et effectivement il n’est pas étonné des déchirements qui ont eu lieu dans les familles qui l’ont habitée car, selon lui, des choses horribles se sont produite et justement, pendant la seconde guerre mondiale; Il y était,entre 42 et 43 elle fut la plaque tournante de la résistance dans cette ville.

 

L’avantage de cette maison c’est qu’elle avait un puits dans sa cave, en l’asséchant ils découvrirent une trappe couvrant une succession de galeries qui allaient vers des points précis à des kilomètres à la ronde. Depuis quand ces galeries existent personne ne la savait mais elles furent une aubaine pour la résistance qui pouvait aller et venir, s’échanger des informations et contribuer à la libération en se cachant sous terre. Et ce qu’ils redoutaient le plus finis par arriver. Sans doute devenu trop sur d’eux, négligeant leur discrétion les nazis eurent vent de leur galerie. La maison fut envahit en pleine nuit,  la majorité  des résistants furent pris, les plus chanceux se précipitèrent dans le puits, certains purent ainsi s’échapper. Mais les autres furent torturer et exécuter de la plus horrible des façons : doucement démembré à commencer par de petit morceaux pour ensuite continuer sur une jambe, un bras. Le vieil homme  m’explique qu’il était caché et  vit ses camarades ainsi mutilé sous les rires des soldats et officiers allemand.

 Terrorisé, certain qu’il allait être pris à son tour et tentant le tout pour le tout, il  profita d’un moment d’inattention des soldats pour la plupart occupé à fouiller la maison pour se traîner dans le sang encore chaud et descendre dans le puits. Il ne suivait que son instinct de survit, il ne se rappelle seulement des mots en allemand qui  résonnaient  dans la cave et ensuite il entendit la trappe s’ouvrir et des coups de feu tirées en sa direction. Des allemands etaient descendus et rampaient juste derrieres lui dans ces galeries étroites. Puis une forte détonation, comme une implosion et le bruit de l’eau en trombe recouvrant les galeries et la totalité du puits. Il comprit qu’une canalisation importante venait de céder, ses assaillants ont du être emporté et noyés. Le vieil homme s'en tira de justesse.

Je ne puis rien avaler de la journée, j’avais comme une boule perpétuelle à la gorge et l’estomac complètement noué. Je n’ose imaginer de telles horreurs qui se sont réellement produite dans un quartier aussi paisible. Est-ce que les enfants de l’école maternelle se douteront un jour des atrocités commises à seulement quelques mètres d’eux ? Il est temps de retourner voir Christian.

 

Je ne juge pas utile de lui expliquer dans le détail mais je lui parle du passé historique de cette maison. Je lui explique ma théorie, on pourrait penser qu’avec un tel événement, ce qu’on assimile à des spectres serait peut être la manifestation d’ondes tellement forte libéré par l’esprit humain  en période de peur et de stresse intense, qui se manifesteraient . Ces ondes, cet aura appelez cela comme vous voudrez imprègnent encore ce lieu, ce sont peut être des bribes des événements passés qui se libèrent aujourd’hui.  

 

Nous descendons dans la cave, je ne me souviens pas avoir vu un quelconque puits. Nous inspectons chaque recoin en vain. Et voila que ce que j’avais pris la première fois pour un bassin est le fameux puits rebouché.

 

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Il n’y a plus aucune trace d’eau. C’est ce que l’apparition nous montrait me rappelle Christian ; Celui-ci remonte chercher une pioche et une pelle, je devine son intention, nous commençons à creuser. La terre est dure nous tombons sur de nombreux cailloux, puis la terre devient plus molle et nous avançons encore plus vite. Nos recherches finirent par être payante ;

Nous remontons ainsi des tas d’outil tranchant dont j’imagine leur dernière utilité. Je sens un mal être m’envahir, l’odeur et le goût de la chaire putride m’envahir les narines et produit un haut le cœur. J’avais la confirmation tangible du récit du vieil homme. Nous nous arrêtons un instant, Christian me propose de l’eau, il faut quand même que je le mette au courant. 

 

                  https://youtu.be/2u6ZrUBdZtI

 

 

 

Nous décidons de nous arrêter pour aujourd’hui, le temps de reprendre nos forces et de rassembler notre trouvaille. Il y a des signes qui ne trompent pas.

 

 

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Mon ultime nuit, j’ai du mal  à m’endormir. Je suis réveillé par des voix. Celle de plusieurs hommes qui résonnent indistinctement dans la maison. Ce n’est certes pas la première fois que j’entends ce genre de choses mais celle-ci me donne froid dans le dos. Et pour la première fois j’ai un témoin, Christian s’est également réveillé pour m’en faire part. Evidement la consonance germanique ne m’étonne guère, ni le fait que ces voix viennent de la cave. Nous avançons à pas léger, de manière hésitante mais pour y voir claire va bien falloir ouvrir la trappe.  Pas à pas nous entamons notre descente. Je jette un coup d’œil au puits, le trou est tel qu’on l’avait laissé ainsi que les objets qu’on avait déjà trouvés. Je n’ai à peine le temps de poser mon pied sur la prochaine marche que je sens qu’on m’agrippe la cheville et voila que je dégringole jusqu’en bas. Christian vient me relever à toute vitesse et pour cause l’homme sous l’escalier est à nouveau présent.

 La lampe unique de la cave commence à vaciller, nous l’apercevons vaguement à chaque éclat de l’ampoule comme sortit de sa léthargie, il est  en train de ramper vers moi. Pris de peur je hurle en lui demandant qui il est et qu’est ce qu’il veut. Il commence à se relever et je vois ses membres manquants, il me montre le puits et nous entendons à nouveau le bruit de l’eau en trombe, mon corps est trempé. Christian me saisit et nous remontons en vitesse. Je me souviens clairement l’entendre proférer à l’encontre de l’apparition ces mots : « tu n’appartiens plus à ce monde, tu dois progresser seul maintenant, dans ton propre monde ». Nous ne refermons pas la trappe, tout redevient calme. Pour un instant.    

Un bourdonnement gronde dans toute la maison, je sens les vibrations sur le sol de vieux bois, sur les murs. Tout devient sombre, c’est comme une ombre qui recouvre toute la maison, Christian m’affirme que nous avons libéré quelque chose de néfaste du puits, nous n’avons pas rebouché le trou, quelque chose est en train de sortir. Il se précipite à la cave, j’essaie de le retenir mais il est beaucoup plus rapide que moi, il me dit qu’il doit inonder le puits d’eau, c’est la seule barrière, le fantôme aperçu nous a montré le message. Je n’ai pas d’autres alternatives que de le suivre, en dessous c’est le noir complet. De mémoire j’essaie de retrouver mon chemin quand j’entends des coups portés sur la tuyauterie, Christian s’acharne comme un forcené. Toujours a l’aveuglette je vais lui prêter main forte, l’aire se fait de plus en plus rare et un climat étouffant règne en ce lieu. Puis j’entends le bruit de l’eau expiatoire, un jet puissant nous inonde et Christian a la force de tordre la tuyauterie à bout de bras pour diriger l’eau dans le trou du puits. Puis nous quittons cet endroit sur-le-champ. Evidement je jette un regard derrière moi en apercevant des formes sombres qui se meuvent dans le noir mais la rapidité de mon regard m’empêche d’en avoir le cœur net.

 

 

Le lendemain je me rend à la maison, je ne trouve pas Christian mais le propriétaire est là. Evidement il n’est pas content de trouver ses travaux sabotés et sa cave inondé et je doute qu’il accorde une once de crédit à mes récits. Bien que je lui suggère de fouiller davantage le puits, je reste persuadé que des corps démembrés repose en son fond, il fait la sourde oreille et  refuse catégoriquement. Il est vrai que la découverte de soldat nazis et du massacre de résistant risque de lui faire perdre énormément d’argent. Pour me contredire il me démontre une forte utilisation de matériaux peu fiables, entendez par la ayant des éléments toxiques. Nous aurions eu des hallucinations liées à l’utilisation de mauvaises peintures. L’emballement de notre imagination a fait le reste.

 

Depuis ce jour je n’ai plus de nouvelle de Christian et dans un sens, pour la tranquillité de ce quartier, mieux vaut peut être que les fantômes de guerres restent au fond de leur puits.

 

 

 

 

     

 

 

 

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14 septembre 2010 2 14 /09 /septembre /2010 20:20

Nous sommes à la moitié de l’année, période de repos annuel pour la majorité du peuple. C’est l’occasion pour moi de me mettre un instant au vert au fin fond de la France, dans la vallée de la Vésère plus précisément, berceau de la préhistoire Européenne. Dans ce lieu historique,  400 000 années d’histoire vous contemple et c’est ici que mon choix s’est arrêté pour me ressourcer.

Je me souviens de mes premiers instants passés ici,  l’aire et l’altitude du lieu me donnaient des vertiges qui se sont vite estompés. Etre en contacte avec la nature et l’histoire, voici les deux éléments dont j’avais tant besoin.

 

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Il existe deux façons de visiter un lieu : la première, la plus courante, est de suivre un plan ou une brochure touristique ce qui permet de voir ce que tout le monde doit voir. La seconde,  est de partir au hasard de chemins et petites routes, au feeling, refusant les chemins balisés et préférant les plus mystérieux. Inutile de vous dire que c’est cette deuxième option que je préfère malgré tous les risques que cela encoure. Mais quoi de plus exaltant que de prendre des chemins rarement pris par l’homme (ou la majorité des touristes), on sait que l’excitation est plus grande quand elle côtoie le danger et titille la curiosité.

J’ai ainsi  pu découvrir des endroits merveilleux où la végétation, l’eau et la roche, le bois des arbres et leurs racines immenses s’entremêlent dans une synergie liée à jamais par le temps. 

Evidement ce qui devait arriver arriva. Pris par l’émotion et ma curiosité sans cesse enivrée et peu être aussi au fait inconscient que je ne voulais quitter ce lieu, je me perdis.

 

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C’est dans  ces moments-là que je regrette de ne pas trouver âmes qui vivent, moi qui ai cherché à fuir mes semblables au moins pour la journée, me voici activement à leur recherche. En attendant j’essaie de garder la tête froide et de penser raisonnablement. Inutile de prendre des chemins au hasard car je risque de m’enfoncer plus profondément. Dieu merci, en cette période estival les journées sont longues. Je n’aimerais pas me trouver encore ici à la tombée de la nuit dans l’obscurité complète.

J’entendis un bruit au loin. Je tends l’oreille et jette un œil, effectivement une forme bouge. Et si c’était un animal sauvage ? Je m’approche doucement et je tombe sur un homme. Il a l’apparence d’un vagabond, très âgé au moins la soixantaine avec ses chevaux blancs et sa petite barbe blanche. Il est chaudement vêtu pour la saison mais peut être, est-ce les seuls vêtements qu’il possède  pour toute l’année ? Il porte également une cape violacée qui doit lui servir de couverture et diverses babioles sur son dos. Ainsi vêtu il ressemble à un ancien combattant. Une grande et grosse branche lui sert d’appui. Bien qu’au premier abord cet homme ne m’inspire pas confiance il est trop tard pour reculer, et c’est peut être la seule personne que je croiserais aujourd’hui ne soyons pas idiot.

Son parler est un peu rustre, il a l’air d’être agressif dans son langage mais je me rend rapidement compte que c’est seulement sa façon d’être. Sa voix presque métallique semble indiquer qu’il n’a pas parlé à un homme depuis un bout de temps, on dirait un ermite qui aurait fuit la civilisation pour je ne sais quelles raisons. En tout cas je ne lui demanderais pas. Je joue franc jeu, je lui explique qu’au fil de mes ballades je me suis perdu et lui demande donc mon chemin. Il m’explique que c’est plutôt compliqué à expliquer et je risque de m’égarer davantage vu l’absence de repère en ce lieu, il me propose (en fait il l’impose carrément) de faire la route avec moi, c’est plus sûr d’après lui.

C’est vrai que l’ambiance morose du secteur ne m’inspire pas confiance, il fait froid, la végétation est dépérie. « Et c’est pire de ce coté-là » répond mon guide. De sa canne il me montre le sol où jonchent des tas d’animaux morts.  

Ca devient apocalyptique. Comment cette région a pu devenir ainsi, on dirait qu’une vague maléfique s’est abattue ici. Mon guide me répond qu’il en est  ainsi depuis maintenant deux siècles puis se tournant vers moi, il me fixe de ses yeux bleu/gris et comme un coup de scalpel me dit « cette région est maudite, c’est très dangereux ». Evidemment malgré tout l’effroi de cette révélation elle titille aussi ma curiosité de chercheur. Je veux en savoir plus et mon guide semble bien informé du passé de ce lieu, il m’offre une leçon d’histoire comme je n’en avais alors jamais eu.

 

Ce récit remonte à une époque lointaine celle de  Njall  l’estropié, un brigand assoiffé de pouvoirs et de richesses. On raconte qu’il faisait partie de l’armée Napoléonienne et que lors d’un combat il en profita pour dépouiller ses adversaires ainsi que son propre camp pour s’enfuir dans la vallée. Recherché de toute part et devenu estropié il se réfugie dans une modeste habitation. Malgré son handicap, Njall avait gardé une force et une robustesse extraordinaire  il réussit à tenir les quelque habitant sous son emprise en les contraignant de le couvrir des troupes impériales qui peuvent venir à tout moment. Un jour, le propre frère de njall, qui lui aussi  fait partie de l’armée, vient à sa rencontre, seul. Njall tenta de l’amadouer avec son joli magot croyant peut être que son frère pourrait le tirer d’affaire mais il se trompait. Celui-ci était intègre, ce qui mit Njall dans une rage folle.

 

 Une troupe d’une dizaine d’hommes restés jusqu'à présent à l’écart s’approche du village Les habitants, terrorisés par Njall,  se dressèrent  contre eux pour les empecher d'avancer. Seul un ancien du village qui compris ce qui se passait dans la maison prit son courage à deux mains et alla affronter Njall une bonne fois pour toute. Il s’arma d’une simple dague mal aiguisée et ouvrit la porte. Le jeune soldat était en très mauvaise posture. L’ancien assomma Njall à l’aide d’une chaise mais à peine tomber à terre que celui-ci commença à retrouver ses esprits. Alors, l’ancien, à bout de nerf se précipita sur njall le perforant de toute part. Debout sur sa jambe unique Njall lutta et résista malgré tout, le sang giclait sur toute la maison. Le soldat tenta de s’interposer pour sauver son frère mais l’ancien fou de rage l’envoya valdinguer contre le mur avant de porter un dernier coup fatal sur Njall l’estropié.  

 

 Comme de coutume, le jeune soldat  demanda qu’on l’aide à emporter la dépouille de son frère pour l’enterrer chez lui. Il fallu plusieurs hommes pour le transporter car le corps avait  pris mystérieusement énormément de poids à tel point que même un cheval ne pouvait le porter. Ils décidèrent alors de l’ensevelir sur place. Il parait qu’avant d’être recouvert, le visage de njall affichait  un rictus monstrueux qui terrorise même les soldats. Et voilà qu’à peine mis en terre, Njall bondit de sa tombe pour s’attaquer une nouvelle fois aux hommes. Pris de panique les villageois commencèrent à fuir et les plus courageux aidèrent les soldats. Ils finissent par le maîtriser et le corps s’évanoui de nouveau dans la mort. Ils se dépêchent alors de l’ensevelir avant de s’en aller laissant les habitants pris de terreur. Quelques nuits plus tard, des événements étranges se produisent, il ne faisait aucun doute que l’esprit de  Njall était là, tourmentant son frère. Il consigna dans ses écrits  les coups qu’il recevait à longueur de journées, laissant parfois des traces bien visibles sur son corps. Il ne dormait presque plus et dû quitter l’armée. Chez lui la vaisselle se brisait, les meubles se renversaient et il sentait constamment une odeur de brûlé dans la maison cela devenait insupportable. Il décide de retrouver la tombe de son frère. Les habitants lui dirent qu’il est toujours la, certain l’ont vu errer dans les collines aux alentour se nourrissant du sang des bêtes. Malgré ce qu’il vécu il eu du mal à croire les dires des villageois jusqu'à ce qu’il trouve la tombe de son frére vide,  son corps gisant à quelques mètres de là toujours intacte  mais devenue noire comme du charbon. L’ancien, celui qui avait combattu Njall, lui recommanda de ligoter le corps avant de l’ensevelir et d’y déposer une très grosse pierre. Au moment de reboucher la tombe Njall rouvre les yeux, les fixant de son regard diabolique. Son jeune frère compris ce qui se passa et en guise de dernier sacrement voici les mots qu’il prononça : « Je ne puis décider que tu ne sera jamais plus fort que tu n’est maintenant. Désormais meurtres et méfaits t’attendent. » Et njall lui répondit : « Tu sera mis hors la loi, condamné à toujours vivre seul, dans la folie rejeté des hommes.Et voila le sort que je te jette/ toujours tu verra mes yeux devant toi et la solitude te pèsera comme un fardeau et cela te conduira a la mort. »

 

Quelque temps plus tard, le jeune soldat  fut de nouveaux harcelé, des morts atroces eurent lieu dans son entourage. Devenu fou, il décide d’affronter son frère. Dans l’obscurité il alla creuse la tombe de ses mains. L’ancien, désormais unique habitant d’un village déserté  tente de l’en empêcher, en vain. Dans un ultime recours, afin d’éviter qu’il commette l’irréparable il tua le jeune soldat. Apres avoir donne les derniers sacrements, il quitte le lieu et sa maison en scellant  les entrées. »  

 

Je resta ébahit je ne sais combien de temps encore, allant dans ce sentier sans savoir ou je posait mes pied, cette histoire m’avait complètement obnubilé. Et, comme pour parachever son œuvre le vieil homme désigna une bosse dans un sentier où terre aride et mauvaises herbes desséchées ont élu domicile comme la supposé tombe de Njall et de son frère. Evidemment je ne pu m’empêcher d’aller y jeter un œil de plus près. Je reste debout devant eux sans trop savoir quoi y faire. Le vieil homme me regard au loin sans réagir. Un instant je m’accroupis et commence à dégager les pierres qui se trouve devant moi quand la main du vieil homme me retient subitement. « Il faut y aller ».

 

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Je compris que je ne devais pas toucher à cette tombe, en tout cas pour le moment.

 

Je retrouve mon chemin. Arrivé chez moi je pu me reposer quelques instants mais la curiosité fut la plus forte, il fallait que je retrouve cette tombe.  A peine arrivé me voilà reparti, lampe torche à la main. N’ayant pas de pelle je me débrouillerai avec un piolet, voir avec mes propre main. Je me rendis soudain compte que je parlais de déterrer des morts.

Au bout d’une bonne demi heure me revoici au cœur du lieu maudit. L’aspect est plus sinistre encore qu’en plein jour. Je commence par palper la terre, elle n’est pas si dur que cela et je déblai une première couche, puis je commence à creuser de plus en plus vite comme pris de frénésie je ne pouvais (ou voulais) plus m’arrêter. J’ai dû creuser un trou d’un bon mètre environ quand un coup puissant vient percuter mon visage. Je me sens glisser, avec une forte odeur de sang dans les narines et dans la bouche puis plus rien. J’ouvre les yeux difficilement, je suis encore sonné. La tombe est a quelques mètres de moi, malgré tout je vais la voir de plus près. Un trou plus grand s’est formé, comme si quelque chose s’y étais extrait. Des morceaux de cordages usés traînent à la circonférence de la tombe. Je crois bien que je devrais rentrer au plus vite.

 

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Le lendemain le réveil fut difficile. Me voilà avec une grosse marque au milieu de la figure. J’ai passé une mauvaise nuit, j’étais comme un état de demi sommeil avec des rêves étranges. Il était à peu près 11h quand je me tire du lit avec beaucoup de difficultés, comme avec une gueule de bois. Je n’irais pas bien loin aujourd’hui, surtout avec ses migraines qui refusent de partir.

Début d’après midi, je décide de me promener dans la ville. Malgré le beau temps, j’ai l’impression que le climat est assombri comme à l’approche d’un gros orage, alors qu’aucun nuage ne vient perturber le ciel. J’ai l’impression de marcher en titubant, tantôt je ressens des bouffée de chaleur et des vertiges mais le pire c’est que partout où j’allais je voyais des individus au visage sombre qui m’observaient. Je serais incapable de dire si c’était le même ou des visages différents tant ils se ressemblaient. Mais ils étaient là, à m’épier et s’évaporaient à peine eu-je le temps de les contempler. Est-ce mon imagination qui me joue des tours ? Je rentre chez moi, j’enlève mes vêtements et vais prendre une bonne dose de médicaments ainsi qu’un café bien chaud. J’ouvre la trappe qui mène à une petite cave où sont rangées des couvertures et en descendant, je me rends compte qu’un étrange visage est gravé sur le mur. Je reste persuadé qu’il n’était pas là la veille. Puis j’entendis clairement un chuchotement, tout autour de moi d’une voix calme et audible je n’oublierais jamais ces mots « « Que trépasse le maudit qui m’a tiré des enfers.

Et qu’au tartare, il expie d’avoir évoqué l’esprit. »

 

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Je décide d’aller chez le médecin. Mon état ne s’améliorant pas. Le verdict tombe, j’ai attrapé une grippe ; Après un vrai traitement et au bout de quatre jours me revoilà sur pied en pleine forme et possession de mes moyens. Je décide d’oublier cette mésaventure le temps de profiter de mes vacances jusqu'à mon dernier jour. Je sais que je ne serais jamais tranquille si je n’allais pas une dernière fois aller sur les lieux de mon crime, en plein jour cette fois.

 

L’atmosphère inquiétante et l’odeur de brûler me rappellent d’étranges sensations. Je marche d’un pas modéré, le souvenir du choc reçu ici en pleine figure me revient douloureusement. J’espère que mes migraines ne vont pas me faire souffrir. J’entends des pas derrière moi, est ce le vieil ermite qui rode encore dans les parages ? Il va finir par trouver ma présence étrange. Après tout j’en ai peut être assez vu et j’avoue qu’un mal être commence à me gagner.  J’essaie un temps soi peu de reprendre mes esprits mais cela ne fait aucun doute, nous sommes passé de la clarté du jour au crépuscule. L’odeur de brûlé devient intense, carrément insupportable, je dois faire demi tour. Pourtant, la tombe est  à quelques mètres de moi ; J’hésite un instant quand surgit  un homme de très grand gabarit qui se jette sur moi. Je n ai à peine le temps de me relever que mon assaillant me charge en me faisant rouler comme une balle sur le sentier. Sa force est prodigieuse, je ne peux crier à l’aide, la terre et les saletés me remplissent la bouche et puis, qui m’entendrait ? Le voila qui revient vers moi j’ai juste le temps, vu ma position, de remarquer sa démarche étrange qui ne l’empêche néanmoins pas d’avancer  à vive allure. Un autre coup me fait encore rouler jusqu’au bord d’un trou, je tarde pas à me rendre compte qu’il s’agit de la tombe. Me voilà pris au piège, l’allure de mon assaillant a ralentit, mon corps est paralysé.

 

Je trouve la force de me relever au plus vite et de courrir quelques metres devant moi. Au loin j'aperçois mon assaillant à son tour en mauvaise posture au fond de la tombe, poussant des hurlements bestiaux. Je sais que je devrais m’enfuir mais quelque chose retient mon attention, il y avait un autre homme, oui juste derrière lui en train de le pousser vers le sol. Je fis quelques pas en avant pour voir si ma vision ne me jouait pas des tours mais tout cela fut très rapide. Je crus apercevoir un jeune homme aux vêtements en haillon et à la chevelure noire. Une marre d’eau puis de boue vient les inonder les tirant profondément vers le fond. Puis le silence reprit son droit. Jusqu’à ce que l’ermite me surpris par derrière. Je sens mon cœur bondir de ma poitrine. Les mots étaient bloqués dans ma gorge, mais mes yeux exprimai clairement mes interrogations : « Avez-vous vu ce qui vient de se passer ? » L’ermite regagna la tombe, elle était à nouveau rebouchée, la terre trempée comme après une forte averse. Il pris la parole d’un ton désespéré mais ferme comme pour me reprimender:

"Mon fils, pourquoi epelles-tu les runes du mal?

Tu t'attire malediction

Fou tu es devenu et hors de sens de vouloir eveiller les hommes morts."

Puis aidé de son bâton, il s’enfonce dans les profondeurs des bois. Je le vois entrer dans une vétuste cabane, vestige encore debout d’un village depuis longtemps abandonné. Je pense savoir qui il est. Mais ma logique m’empêche de l’admettre malgré toutes les choses que je viens de voir.

En tout cas il est grand temps pour moi de rentrer à la maison. En effet les vacances sont terminées.

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21 juin 2010 1 21 /06 /juin /2010 15:43

 

Tout est calme. La météo annonce un temps chaud et ensoleillé, idéal pour une nouvelle journée d’enquête. Enfin dès que j’aurais trouvé quelque chose de potable. J’ouvre ma  boite mail pleine à craquer pour un premier tri. Les messages intéressant sont envoyés vers un deuxième compte secret dans lequel repose des témoignages qui ont retenu mon intention. C’est vrai que je reçois vraiment de tout : des gens pseudo possédé par quelques entités diverses et variés, des esprits frappeurs qui font des siennes, des gens qui cherchent à communiquer avec des disparus et j’en passe. Aux dernières nouvelles je ne suis ni medium, ni exorciste. Je suis là pour constater des faits et consigner ce dont je suis témoin.

D’où l’intérêt de ce second compte qui me sert de dépôt virtuel avec lequel j’échange  avec les personnes que j’aimerais rencontrer pour être témoin des faits relatés.

Je me souviens encore de la première fois où j’ai créée ce compte, à peine les saisis terminés je reçois un premier message. Sûrement un message de confirmation ou de bienvenu. D’expéditeur inconnu, je pense aussitôt à  un Spam ou un virus. Je suis bien protégé, j’ouvre le mail. C’est un message qui tient en deux phrases, mêlé de lettres et de symboles que l’on trouve sur les touches de tous les claviers, comme si le message avait un bug. J’ai eu un peu de mal à le déchiffrer mais grosso modo celui-ci commençait par une salutation puis en venait au fait que  « j’ai découvert beaucoup de choses » et finissait en faisant mention de « répercussion déplaisante ». Je ne savais pas d’où provient ce message, il se fait tard, fatigué et pas vraiment d’humeur j’éteins mon ordi et vais me coucher.

En pleine nuit  je suis réveillé par des sons étranges, des bruits éléctronics qui viennent du salon. Je tends l’oreille mais ils restent de fréquence assez faible pour ensuite se dissiper complètement.

Le lendemain je découvre mon ordinateur allumé. Sur une page word un message à ma destination, les mêmes symboles mêlés aux lettres indique qu’il provient  de la même personne. Le message me convie à un rendez-vous qui semble assez urgent. Mon pc a été piraté, il n’y a pas de doute et un hacker me joue des tours, fallait bien que ça arrive un jour, ma discrétion sur la toile ne pouvait être définitive. J’éteins a nouveau mon pc, je n’aurais plus qu’à le formater et réinstaller mes programmes en espérant bloquer l’issu de ce pirate qui que ce soit.

 

 

Début d’après midi, la chaleur s’installe paisiblement dans mon appartement et c’est fenêtre grande ouverte que je prends un déjeuner léger à base de salade. J’entends des bruits sur le palier. Je me déplace tel un chat sans faire de bruit et jette un œil  à travers le judas. J’aperçois un homme de grande taille, fort bien bâtit et recouvert d’un veston assez épais pour cette chaleur. Il a un attaché-case à la main et un large chapeau qui m’empêche de voire son visage en dehors du menton et d’un morceaux de mâchoire. Il a  le teint blême.  Il regarde à toutes les portes, comme s’il cherchait quelqu’un sans vraiment savoir qui. Je ne saurais l’expliquer mais peut être à cause du contexte de la nuit dernière j’ai comme de l’appréhension. C’est d’ailleurs pour cela que je persévère dans mon silence et n’ouvre pas la porte. L’homme finit par s’en aller, descendant les marches sans se retourner.

Depuis cet instant et pour la première fois  je suis dans une situation d’angoisse permanente et ce dans mon propre appartement. J’ai une impression désagréable d’être  épié, par qui ou par quoi je ne saurais le dire. Cela me fait penser aux écris de Freud concernant l’Inquiétante étrangeté où même le chez soi confortable et sécurisant peut devenir un lieu d’angoisse et de dangers permanant. C’est comme une présence non palpable dont on ne devine pas l’origine et la source exacte et qui peut surgir à chaque instant.

 Les minutes sont comme des heures interminables, il y a des fois où je préfère rester assis, tout appareil électrique éteints sans rien faire de particulier. La folie me guette, suis-je allé trop loin ? Pour la première fois je pense sérieusement à arrêter mes démarches.

J’allume mon pc dans l’intention de supprimer toutes mes preuves, tous mes témoignages mais au vu de ceux-ci, de tout le travail effectué  depuis des mois je me ravise. Il faut que je garde mon calme, j’en ai vu d’autres. Certes mais c’était chez les autres et cette fois ci, c’est chez moi.

 

Début de soirée, j’allume mon pc il bug complètement. Je décroche mon téléphone et c’est encore pire, des sons distordus m’arrache les tympans, impossible de passer un appel, d’ailleurs aucunes touches ne répondent. Cette chaleur m’étouffe de plus en plus, je sens que je vais passer une nuit blanche. Je garde mon calme, il est temps que mon esprit d’enquêteur reprenne le dessus. Je branche le haut parleur et tente d’analyser ces sons, il y en a plusieurs, comme une fréquence de radiomessagerie mal régler. Apres tout si quelqu’un cherche à communiquer avec moi, je suis prêt à le recevoir. Qu’on en finisse. Quelques heures plus tard je suis dans la cuisine que je vois dans mon salon mon pc en train de diffuser des tas de lumières multicolores et des formes comme un fond d'ecran accompagné d'un son etrange.  Comme avec le téléphone plus aucunes touches ne répondent. C’est la première fois que je vois un truc pareil. Un son sourd, comme si on était sous l’eau, accompagne ces images. Ce phénomène se reproduira trois fois dans la nuit.

                                   https://youtu.be/4m-vk3GSvlg

 

       2jours ont passé, tout semble normal. J’ai pris une décision on verra bien ce que ça donne. J’ouvre mon mystérieux message de ma boite mail et répond « ok pour un rendez-vous ». A peine le message envoyé qu’on sonne à ma porte. Cette maudite mélopée me fait sursauter. Face à ma porte l’homme à l’attaché-case aperçu quelques jours avant. Je suis obligé de lever la tête très haut pour répondre à son bonjour. Il est très poli et me demande s’il peut entrer, je lui ouvre la porte. Evidement la conversation tourne autour de mes recherches.

 

Le première des choses que je voulais savoir fut comment a-t-il eu mon adresse mail et surtout qui est-il ? Et que veux t-il ? Mais dans mon fort intérieur je savais que je ne devais pas poser ces questions de manière aussi abrupte, il faut que je pose les bonnes questions afin d’orienter la conversation de manière à en savoir un peu plus sur ce personnage. Prenons le comme si c’était un internaute passionné par mon travail, bien qu’il n’en ait pas le profil sans oublier qu’il est capable de piloter mon pc à distance. Qu’as t-il découvert ? Je commence à nouveau à prendre peur.

De près sa peau semblait synthétique, il, n’y a  aucune trace d’émotion sur son visage neutre. Même après qu'il se fût assis, son apparence demeurait si parfaite, parlant toujours sur un ton monocorde, sans expression. Son français était parfait, sans accent, mais il prononçait les mots l'un après l'autre, de façon espacée.

 

« Avez-vous encore contact avec les personnes interrogés ? » Il me pose des questions sur mes articles, à quoi cela m’a mené et jusqu’où je compte aller ? « La presse ou le gouvernement, des scientifiques ont-ils cherchés à entrer en contact avec vous ? Vos preuves sont en lieu sur? En avez-vous d’autres ou tout est en ligne ? » Voilà un échantillon des principale questions posées. On peut en déduire qu’il n’est  ni journaliste, ni scientifique, ni agent du gouvernement. A un moment, tellement mal à l’aise je lui propose un café histoire de m’échapper quelques instants.

 De la cuisine je l’entends fouiller des feuilles dans son attaché-case ainsi que des cliquetis étranges. La paranoïa que m’inspire cet homme reprend le dessus, est-il en train de m’enregistrer à mon insu ? Je me trouve en position de l’arroseur arrosé. Je retourne vers lui, cafés à la main. Je me rend compte en buvant le mien qu’étourdi par toutes ces questions  je les ais trop chauffé       . La brûlure sur mes lèvres me fait sursauter. L’homme assis devant moi en prend une profonde gorgée sans que cela ne le dérange plus que ça.

Il se lève subitement de sa chaise sans chercher à en savoir davantage malgré les flous que je lui ai laissés. Je me rend compte que j’ai pris trop de temps et que je ne sais toujours pas qui est-il vraiment. Il ne me laisse aucun temps de réaction et  m’annonce des rencontres prochaines qui dépassent les connaissances humaines avant de s’en aller. Je réagis aussi vite, il faut que je le suive. Pas le temps d’emporter mes appareilles avec moi, je descends les escaliers quatre à quatre. Me voila dehors, il a déjà disparu. Je regarde autour de moi et l’aperçoit au loin montant dans une vieille voiture bleu nuit. Je prend mon véhicule et le suis en essayant d’être le plus discret possible. Au bout d’une demi heure me voila en dehors de la ville dans un endroit tel que je me demande comment faire pour tenter de passer inaperçu. La voiture tournoie vers des chemins sinueux, grimpant de plus en plus vers des hauteurs boisées, tandis que sous mes yeux s’étale le panoramique de la ville brillant de mille feux. Ebloui  par le spectacle j’en oublie mon mystérieux visiteur et me rend compte que je l’ais  perdu de vu. Je m’arrête alors et tend l’oreille vers l’extérieur, je n’entend plus son moteur pourtant bruyant. Je descends et regarde aux alentour il fait déjà nuit et les bois sont de plus en plus dense. Mon étourderie m’a joué des tours et j’envisage de faire demi tour avec de l’amertume sachant que je ne connaîtrais jamais le fin mot de l’histoire. Je remonte dans mon véhicule, déçu comme pas permis, et en levant les yeux devant moi, à ma grande surprise, non seulement mon homme mystère est à deux pas de moi mais ils sont deux. De même apparence, de même gabarit, de même tenu vestimentaire et avec tout deux le même attaché-case. Ils se font face, se regardant dans les yeux  sans se parler ni bouger, m’ignorant complètement. Je n’ose bouger ou faire un bruit de peur de les effrayer ou de les faire fuir tels de petits animaux sauvages dans les bois. Au bout de quelques minutes ils se serrent la main. Une longue poigné de main puis un  rayon de lumière verte passa au-dessus de nos têtes, tandis que je ressentais  comme une secousse électrique dans tout le corps. Puis plus rien, à nouveau ils avaient disparu. J’avais beau ausculté le lieu, m’aidant de mes phares de voiture mais aucune trace de cette rencontre, aucune trace de brûlure comme on voit dans les films, de marques quelconque.

 

Depuis ce jour rien d’anormal à signaler chez moi, je reprends un train de vie habituelle. Par prudence j’ai surprotégé mon pc même si je sais que cela n’est pas nécessaire. Je ne connaîtrais donc pas le fin mot de l’histoire sauf peut être quand je ferais mes rencontres « qui dépassent les connaissances humaines ».

 

 

 

    

 

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14 avril 2010 3 14 /04 /avril /2010 20:36

 

Le temps se gâte. Pourtant mon réveil fut ensoleillé, comme un de ces matin d’été qui annonce d’emblé une bonne journée. Mon bonheur météorologique est de courte durée. Sans prévenir une horde de nuages gris/noir envahit mon coin de ciel bleu avant de couvrir la totalité de la région. C’est marrant comme l’humeur change dans ces moments la, d’une journée qui s’annonce radieuse voila que tout devient sinistre. Je me tire néanmoins du lit et ouvre en grand la fenêtre de mon troisième étage en scrutant l’horizon, l’ambiance est apocalyptique. Les immeubles et maisonnées s’étalent devant moi,  plongés dans une obscurité surnaturelle. Mon regard rejoint la haute bâtisse blanche avec laquelle j’ai rendez vous aujourd’hui. Chaque commune a sa propre maison hantée, je crois que j’ai trouvé la mienne.

 

C’est une maison habité par un jeune couple d’étudiants, enfin loué serai le terme exacte car le propriétaire l’a acquis récemment et a décidé de la séparer en quatre parties communes en vue de le louer aux personnes intéressés. Au jour d’aujourd’hui un seul « appartement » a été aménagé, le proprio attend sûrement de se refaire sur le loyer pour la suite de ses travaux. Le reste de la maison, c'est-à-dire la partie gauche et tout l’étage inférieur est donc à l’abandon provisoire. Les pièces sont donc fermées et je pense déjà à une astuce au cas où j’aurais besoin de jeter un œil.

      DSC02446

 

Mais avant d’aller plus loin, un rapide historique de la situation s’impose.

Nath et eddy sont étudiants à l’université Paris_8 de saint denis. Jeunes et ambitieux, ils étudient l’histoire de l’art. Dans une poigné d’années ils terminerons leurs études et se lanceront dans leurs projets d’avenir respectif. Cela fait plus de dix huit mois qu’ils se connaissent et ont pu se mettre en ménage depuis l’acquisition de ce petit coin de pavillon. Par les temps qui courent, mieux vaut ne pas faire les difficiles, surtout quand on est encore étudiant le loyer est plutôt attractif et l’appartement vient tout juste d’être refait à neuf.

Tout va pour le meilleur des monde pour Nath et Eddy jusqu’il y a à peu  près trois mois, leur petit nid douillet est ébranlé par une succession de phénomènes étranges :   bruits et coups résonnent dans la maison, des déplacement d’objet ou de meubles ont lieu sans cause identifiables, des voix et murmures divers incompréhensibles se font entendre même en plein jour …

Ces manifestations apparurent  subitement sans raison apparente pour s’intensifier avec les jours qui passe. Evidemment le déménagement reste impossible, obligeant Eddy et Nath de vivre avec ces locataires indésirables.

Mais ne nous emballons pas car il est fort probable que tout ceci cache une quelconque origine explicable.

 

Me voici face à la battisse, j’ai l’impression d’être le Père Merrin du film L’exorciste dans cette fameuse scène où il descend d’un taxi pour se rendre chez les McNeal. Il fait nuit, une brume étrange recouvre la nuit et le visage de la jeune possédée se dessine dans l’atmosphère. Dieu merci il fait jour et a part le temps couvert, rien d’étrange à signaler.

J’entre dans la maison et mon premier réflexe et d’ouvrir la première porte que je croise et effectivement elle est fermée. Sans m’attarder je monte chez Nath et Eddy. D’un pavillon vétuste et vide je passe subitement vers un appartement éclairé et plein de vie, à l’image de ce jeune couple. Je passe presque toute l’après midi avec eux qui me racontent leur mésaventures. Par honte ils n’osent signaler quoi que soit au propriétaire de peur d’être mis à la porte. Car malgré tou,t ils le veulent cet appartement mais je pense que c’est surtout la peur d’être séparé qui les motive.

 

 

BILAN JOUR 1

Armé de mon simple matériel habituel et de quelques affaires de rechange, je m’installe dans l’intimité de Nath et Eddy. Faut croire que j’ai développé une mauvaise habitude de m’immiscer chez les gens afin de satisfaire un désir personnel de plus en plus permanant. Je me remettrai en question une prochaine fois lorsque un jour l’autre le temps sera venu de faire le bilan de toutes ces aventures.

Nous sommes en début de soirée et Eddy nous prépare un repas à la bonne franquette. L’odeur des steaks et des frites croustillantes me rappelle mon adolescence pas si lointaine. Nous commençons à peine notre sympathique repas quand on frappe à la porte. Eddy va voir à l’œilleton et reste figé un bout de temps avant de revenir et pour cause, il n’y a personne. Nath commence à avoir peur, j’essai d être rassurant, sûrement une plaisanterie de bambin. Trois minutes plus tard on frappe à nouveaux et cette fois c’est moi qui vais voire. Il n’y a pas de lumière dans le couloir et je distingue une silhouette devant la porte. Elle est fixe. Je demande l’identité de cette personne mais pas un mot. Je commence par entrouvrir la porte mais j entend nath me supplier de ne pas le faire. Eddy  referme la porte avec son pied.

La soirée passe et c’est dans une atmosphère angoissante que nous terminons notre repas. Nath se sent fatigué, Eddy lui demande d’aller se reposer, nous ferons la vaisselle demain ça peu attendre.

La nuit tombe, des coups sourds se font entendre vers les 21h. C’est comme des coups de marteaux, par série de cinq ou six dont on a du mal à définir la provenance. Les locataires m’expliquent que ces bruits arrivent fréquemment, presque tout les jours ces derniers temps. Je prends mon dictaphone et tout en enregistrant, j essaie d’en définir la provenance.

Ils semblent venir de partout mais je me rends compte qu’ils sont plus forts au niveau de la chambre. Je colle mon oreille contre le mur, je sens même les vibrations, c’est tout proche. J’explique à mes locataires qu’il n’a pas lieu de s’alarmer, des cas similaires ont déjà été répertoriés, il s’agit en général d’une nappe souterraine. La maison étant vieille, un expert n’aura aucun mal à trouver l’origine de ces bruits.

 

 

 

 

 

 

Nous allons nous coucher, je prépare mon matériel car je pense que la nuit va être longue. Je me suis trompé, rien à signaler jusqu’au petit matin. Jusqu’a ce qu’eddy se rende dans la cuisine. Nous retrouvons des fourchettes et des couteaux utilisé la veille et déposé dans l’évier, plantés dans le mur. Je m empresse de prendre quelques photos avant de tout remettre en place, Nath n’a rien vu nous préférons garder le silence, d’autant plus qu’elle va rester toute la journée seule à la maison.

 

 

 

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BILAN JOUR 2

 

Je suis chez moi à compacter mes infos. Si les coups peuvent être explicable il n’en va pas de même pour les couteaux plantés dans le mur. Nous n’étions que nous trois la nuit dernière et si l’un de nous aurait voulu faire une mauvaise (ou bonne) blague je pense que je l’aurai entendu. Le mur étant solide il faudrait y aller au marteau pour les planter comme ils l’étaient.

J’ai envisagé de passer chez eux la semaine suivante mais deux jours plus tard Nath m’appelle et me supplie de venir au plus vite. Je la trouve angoissé voir paniqué, les coup se sont manifesté mais plus encore elle sent une présence qui rode autour de l’appartement. Evidemment elle a d abord appelé Eddy mais celui ci, tributaire des transports en commun, ne peu rentré dans l’immédiat. Qu’importe je l’attendrais et partirais à son retour et tant que je suis la je vais tenter de savoir si nous avons affaire une activité normal ou paranormal.

Nous nous asseyons autour d’un bon café, je tente de me faire rassurant en lui disant que je reste persuadé que tout ceci a une origine des plus explicables et qu’il faudrait faire une lettre au propriétaire pour engager des travaux peut être plus lourd que prévu. Nous sommes interrompu par une voix venant de l’escalier, une langue étrangère. Des pas lourds montent vers nous, impossible de le nier. Ils sont proche, peut être que c’est Eddy finalement. Je m’approche de la porte en essayant d’être le plus naturel possible pour ne pas effrayer Nath, je n’entend rien. Puis les pas reprennent comme quelqu’un qui tenterait de marcher sans faire de bruit. Je regarde à l’œilleton quand  la personne derrière la porte détale à toute allure à mon approche.

Je pense à des squatters, qui croyaient que l’appartement était vide et se sont enfui en entendant mes pas approcher. Inutile de vous expliquer le soulagement de Nath à l’arrivé d’Eddy. La soirée est bien avancé, le couple me demande de rester passer la nuit ici, après tout pourquoi pas ?

Vers le milieu de la nuit je suis réveillé par des grincements et des choc qui, j’en suis sur viennent des pièces vides. Je remarque que je suis en sueur et qu’une chaleur étouffante couvre le salon où je suis installé. Je me relève et   tends l’oreille pour deviner l’origine de ses sons. Visiblement Nath et Eddy dorment profondément et je ne tiens pas à les réveiller. J’entend distinctement les voix d’au moins trois hommes qui dialoguent dans une langue que je ne connais pas. Ce qui me frappe c’est l’intonation de ces voix, très grave, caverneuse. Nath et Eddy doivent les entendre, elles sont de plus en plus forte. Je m’empresse d’aller chercher mon dictaphone mais il refuse de se mettre en marche, et cette chaleur me donne envie d’ouvrir grande la fenêtre. J’essaie de mettre l’appareil en marche, en vain la moiteur de mes mains et la nervosité ambiante m’empêche d’aller plus loin dans ma démarche.

Je décide d’arrêter là, je me pose sur le matelas, je n’entends plus rien. Je passe à la cuisine prendre un verre d’eau et retourne me coucher non sans avoir rebrancher mon dictaphone pour le mettre à charger.

Apres m’être endormie me voila réveillé par des sifflements dans mes oreilles. Je me lève brusquement et j’entends à nouveaux ces voix mêlées à des rires. J’ai comme l’impression qu’elles se joue de moi et prennent un malin plaisir à me harceler.

Sans trop le vouloir, je réveille Nath et Eddy. La jeune femme se lève pour aller aux toilettes, elle sent des remontés qui l’empêche de dormir. Comment se fait il qu’elle n’est rien entendu ? En tout cas à peine le jeune couple se réveille que les voix diminuent aussitôt et s’estompe. J’en fais part à Eddy mais n’ayant rien pu enregistrer je ne m’attarde pas trop sur le sujet, de plus Nath se sent de plus en plus mal, jusqu'à vomir dans les toilettes. Je lui apporte un verre d’eau et Eddy un médicament pour l’estomac, son état m’inquiète. Le mieux et d’aller à nouveaux nous coucher.

Les voix reviennent. J’en distingue deux. Elles viennent des murs j’en suis certain. Je commence par me lever quand une voix monstrueuse résonne dans toute la pièce, je n’en avais jamais  entendu de semblable. D’une intensité tel que les murs et les objets du salon se mettent à trembler. J’ai comme l’impression qu’elle s’adresse aux deux autres voix comme si elle les réprimandait. Puis plus rien. J’avoue ne m’être pas rendormi du tout jusqu’au petit matin. Le lendemain Nath se réveille avec une tête de déterré. Il est clair qu’elle couvre quelque chose. Il n’en faut pas plus a Eddy pour la conduire à l’hôpital.

 Je sais que c’est probablement mon dernier jour chez Nath et Eddy, pour en savoir un peu plus va falloir que je visite les appartement scellés.

J’entre donc par effraction, au pire des cas je mettrais ça sur le dos d’éventuel squatter. A l’intérieur il fait plus claire que je ne le pensais et une atmosphère étouffante me prend à la gorge. J’inspecte les lieux, il est clair que cette maison est restée à l’abandon un bon bout de temp. En tout cas je ne trouve aucune trace d’habitation, si quelqu’un aurait pénétré ici ils n’ont strictement rien laissé derrière eux. Je pense que ma théorie du « squatter » est à oublier.                                                                                                     DSC02447.JPG

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Un instant après j’entend un étrange grincement qui vient d’un renfoncement dans le mur, je m’approche pour prendre un cliché quand un tas d’objet sortit de nulle part me tombe sur la tête. Tomber n’est pas le terme exacte, projeté serai plus juste. Le temps de reprendre mes esprits je me rend compte que du sang coule sur ma nuque. Je pense rapidement ma blessure avec des mouchoirs tandis que j’ausculte ce qui m’est tombé dessus. Il y a divers objets de style ancien comme un porte plume, une lampe à huile, un petit plateau. Je décide de les emporter cela sera toujours une preuve supplémentaire.

 

 

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J’arrive chez moi et soigne ma blessure comme il se doit. Je reçois des nouvelles du jeune couple, ils viennent de rentrer à la maison. Le verdict sur l’état de santé de la jeune femme tombe : elle est enceinte. Ils ont décidé de quitter pour un temps l’appartement et d’aller chez de la famille qui habitent dans l’Oise, presque la campagne. Il est claire qu’une nouvelle vie s’offre a eux le fait de prendre du recul avec tout ça ne peu leur faire que du bien, en espérant qu’ils trouvent un autre logement au plus vite. En tout cas c’est ce que leur a promis le proprio qui nie tout en bloque et refuse en même temps la mauvaise publicité.

Est-ce l’état de Nath qui finalement aurait provoqué des manifestations psychiques humaines non contrôlée ?    Pour les psychanalystes, les poltergeists sont de nature hallucinatoire. Ils sont la projection extérieure de conflits psychologiques internes aux individus concernés, auxquels il faut trouver un sens.

J’en suis sur que le jeune couple saura guidé ses pas dans le chemin de la vie, comme on dit un bonheur n’arrivant jamais seule. Je croise les doigts pour eux mais aussi pour moi, en espérant que ce qui est à l’origine de toutes ces « crises » ne me suivent pas jusqu'à mon domicile.

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19 février 2010 5 19 /02 /février /2010 16:08

Les jours passent et ne se ressemblent désormais plus. Malgré les quelques expériences vécues, qui m’ont coûté énormément de temps et d’énergie, je sais que je suis encore loin du compte et que ma tache est loin d’être terminé. Voici des millions d’années que le monde est monde comment en quelques mois aurais-je pu mettre à jour tous ses mystères ? La route est encore longue et tant que j’aurais ce sentiment d’insatisfaction, de « pas fini » je continuerais mes enquêtes jusqu'à peut être d’arriver au stade ultime, a la source des interrogation de l’humanité toute entière, en prouvant l’existence de Dieu.

 

Nous sommes après tout fait à son image, mais je doute que le tout puissant soit de chaire et de sang, il a réservé ces matières aux plus faible. La question que je me pose est la suivante : avons-nous une part de divin en nous ? Il est beaucoup question d’une âme immortelle dans la plupart des religions qui se détache du corps seulement à la mort de celui-ci, mais avons-nous autre chose, une part d’invisible qui régit toutes la machinerie complexe que formes nos os et boyaux ? Une force vital, l’étincelle de vie qui est en nous et qui finalement pourrait être « nous », le corps n’étant que l’habitat qui nous a été confié.

                                                                                                                                                      

  Certain prétendent être parvenu par des moyen de méditation extrême  a sortir de cette prison de chaire et ainsi voyager hors du corps soit à d’infime distance, soit à des milliers de kilomètres ou encore traverser d’autres dimension.

 

Il était temps de bien me documenter sur la question dans un premier temp. Mes premières conclusion, aidé de mon fort esprit cartésien, me fait penser qu’il n’y a pas de dimension parallèle et je laisse le soin aux auteurs de science fiction de s’épancher sur le sujet.

C’est d’ailleurs de cette théorie qu’est né l'expression « voyage astral » qui appartient aux occultistes, qui croient en un corps astral ou en un plan astral. Je choisirais plutôt le terme  « expérience de hors corps » qui est plus récente et relève, elle, davantage de la psychologie.

 

 

Les premiers jours de l’expérience sont les plus difficiles car il faut s’armer de patience et apprendre à relaxer chaque zone de son corps, à être détendu et concentré. J’avoue qu’il n’est pas facile d’allier ces trois choses quand on n’a pas comme moi, la croyance nécessaire. Il y a des jours où j me laissait aux dérives de mon esprit, aux rêveries et plus fort encore, aux poids du sommeil.

Pour mener à bien cette expérience pas de doute, va falloir un renforcement de la volonté et une concentration optimum. Les principal lectures sur le sujet sont tous d’ accords sur les condition à remplir pour réussir une expérience de hors-corps alors si je veux avoir des résultats va falloir que j’y mette un peu du mien.


 

http://www3.sympatico.ca/ufoman2/astral1b.jpg

 

 

Sixième jours, je suis chez moi allongé droit sur mon lit. Pour m’aider je décide de mettre une musique douce et reste ainsi pendant une bonne demi heure. Pour la première fois je me sens réellement bien, détendu et surtout concentré. La fenêtre de ma chambre attire mon attention, une magnifique lumière jaillie de l’extérieur. Ni une ni deux je saute de mon lit et me voila dans la coure du pavillon de mes parents ou une grande table est installé. Il y a beaucoup de monde, des amis actuelle et ancien, des membres de ma familles mêlé avec ceux décédés, des anciens voisins et aussi des gens que je ne connais ni d’eve ni d’adam. Visiblement eux me connaissent puisque tous me salut à mon arrivé.

Je fais partit de cette catégories de gens qui ne se souvienne jamais de leur rêves. Celui la est resté gravé dans ma mémoire et plus encore, au moment des faits j’étais conscient depuis le début que je rêvais.

Me revoilà dans le monde réel, je ne me sent absolument pas fatigué et n’est même pas la sensation de m’être endormie. Je vais dans la cuisine pour me prendre quelques collations et me rend compte avec stupéfaction qu’il est quatre heures moins le quart !

Rapide calcule, j’ai commencer l’expérience vers 22h30, je suis resté concentré environ une demi heure, donc aux alentours de 23h00 j’ai du commencer à rêver. Ce rêve était bref peut être une dizaines de minutes cela nous amene donc à 23h10 à tout casser, allons pour 23h30. Je me sent bien, pas fatigué donc ne pense pas m’être endormie profondément, comment se fait il qu’il soit presque 4H ? Que c’est il passé pendant ces presque cinq heures de temps ? Je n en ai aucunes idées.

 

Nouvelle tentative, je maîtrise maintenant les techniques de mise en situation sur le bout des doigts. Le temps passe quand je ressens d’étranges vibrations au niveau des pieds. J’ai l’impression d’avoir des fourmis dans les jambes, qui laisse place à des vibration de plus en plus forte qui agisse au niveau de tout mon épiderme. Mon corps est comme paralyse, impossible de remuer ne serais se qu’un seule membre. Pourtant il le faut, je fais tout mon possible pour me sortir de cet état. Il fait noire, j’essai d’allonger les bras quand j’aperçoit une corde juste au dessus de moi. Pourquoi est elle la, je n’en ai aucune idée. Je tente de la saisir, de toute façon c’est mon seul appui qui me permettra de me sortir de cet état de paralysie. Je ne sais même pas si elle est réel, en tout cas je la sent au bout de mes doigt, solide , bien tendu et une extraordinaire sensation de bien être m’envahit lorsque enfin je a saisi a bout de bras. Je retrouve le contrôle de mon haut du corps , mes jambes sont encore a la traîne mais peu importe, cette corde m’aide a m’extirper de mon lit et peu a peu je retrouve le contrôle de tout mes membres.

 

La peur, je me rends compte que j’ai paniqué et ça a faillis mal se passer. Il faut dorénavant que je gade mon calme et mon sang froid si je veux franchir un autre pallier de cette expérience.

 

Quinze jours ont passée. Entre rêves lucides et état de demi sommeil je commence à isoler le corps physique de « l’autre ». A force de concentration, de volonté et de beaucoup d’entraînement je pense avoir réveillé une partie inactive de mon cerveau. Nous savons que nous n’utilisons qu’une infime parcelle de nos capacité cérébrales, je reste persuadé que c’est à nous de forcer l’entrer des partie endormie. Tous ces témoignages sur le « voyage astral » sur les expériences de mort imminentes ne serait que la découverte (ou le réveil) de ces zones d’ombres pas encore maîtrisées. Allez savoir ce que nous pourrons voir si la totalité, ou même une partie plus importante de notre cerveau fonctionnait ? Je suis de plus en plus curieux  et même si je suis conscient que je n’arriverais jamais à réveiller des neurones mis en veille (par Dieu ?) depuis des siècles j’espère parvenir à aller au maximum de mes capacités.

 

Je tente une nouvelle expérience dans des conditions optimum. Je mange léger, et enfile ensuite des vêtements amples et confortables. Je m’allonge sur le dos, met une musique d ambiance pas trop forte et ferme les volets. Me voici dans l’obscurité total. Un certain temps passe, je ne saurait vous dire combien, et je fini par ressentir a nouveau ces étranges vibrations. Ne pas céder à la peur, rester maître de soi même, après tout c’est un voyage à l’intérieur de son inconscience  et je me fixe cette idée au plus profond de moi.

 

J’étais persuadé d’apercevoir encore cette corde qui m’avais bien rendu service la première fois, mais a vrai dire je ne le reverrai plus jamais. En revanche je sens une présence dans ma chambre, incapable de dire si elle est bonne ou mauvaise. Il fait toujours aussi noire et presque contre ma volonté je me lève de mon lit. J’ai une sensation étrange comme si je me déplaçais dans une pièce où le sol n’avait pas de consistance physique. Je n’ai pas non plus le sentiment de flotter ou de voler car j’ai besoin de marcher pour avancer mais c’est comme si je m’appuyai sur du vide.

Ne pas céder à la peur, jamais ! Ces mots je me les répète sans cesse. Je reste persuadé que quelqu’un ou même plusieurs êtres sont là. Ils ne se cachent pas mais je ne les vois pas, ils m’observent sans réagir, je le sens. D’instinct, heureusement que je connais bien les lieux, je me dirige vers la porte de ma chambre. Je tien ce que je pense être la poignet et ouvre doucement de quoi laisser entrer un léger rayon de lumière. Je passe le cadre et me retourne brièvement vers ma chambre et effectivement une personne est assise comme accroupis au coin des murs. Je ne vois pas son visage, si visage il y a, en revanche je vois clairement sa main qui tien un objet en bois mais je ne saurais dire ce que c’est. Je ne cède pas à la peur et referme la porte derrière moi. Me voila ensuite à l’extérieure et me rend compte que je viens de sortir d’un pavillon que je ne connais pas. Bien que je sois tout près je n’aperçoit que la forme de la battisse qui a d’ailleurs l’aire d’être en bois dans un style assez rustique.

Devant moi il y a des arbres décharnés sans aucune feuilles comme si ils étaient mort depuis des années, dont certain de subsistent que le tronc. Je fais quelques pas encore et me retrouve au bord d’un précipice. Je ne sais pas ou je suis et bien que je me tien a ma ligne de conduite de ne pas céder à la peur, j’avoue que je n’ose aller plus loin. Si je suis la ça n’est pas pour rien, dois je rebrousser chemin ? Ma vision est étrange dans ce lieu ce n’est pas comme dans la vie de tout les jours, c’est comme l’image d’un téléviseur mal réglé ou la vision d’une camera dans laquelle la mise au point n’est pas tout a fait correcte. En tout cas le ciel est étoilé comme un ciel d’été et je ne ressens pas la morsure du froid, bien que l’état des arbres me laisserait penser que nous sommes en hiver.

 

Je contourne la maison et devant moi le cadre n’est plus le même car les arbres sont immense, vert, plein de vie ; des rayons lumineux perces les feuillage et l’endroit est très agréable. J’avance avec confiance dans un chemin et tombe a nouveau dans une grande courre extérieur, toute carrelé avec les même personnes que mon rêve précèdent. L’ambiance général est joyeuse et convivial et dans la foule figure des anonymes (qui semble eux bien me connaître) mêlés à des connaissances et les personne aujourd’hui décédé. Un homme me prend par le bras et m’accueil assez chaleureusement comme si il ne manquait plus que moi à cette réception. Je sais que j’ai eu pas mal de conversation avec ces gens mais a l’heure d’aujourd’hui je serai incapable de les répéter tout ce que je me souviens c’est d’entendre des rires et des voix qui viennent de toute part.

En revanche je me souviens d’une phrase lancé par une femme assise un  peu à l’écart à même le sol, adossée contre un arbre : « fais gaffe, il va prendre ta place ».

Elle me regarde avec un air de compassion comme je n’en avais jamais vu jusqu'à présent. Cette femme je ne l’avais jamais vu auparavant et pourtant elle me semblait si familière. Une sensation de brûlure commence à me prendre au niveau de la poitrine, j’aperçois l’homme qui m’avait accueillis s’envoler dans les aires à une vitesse prodigieuse, comme s’il était en fuite. Je ne sais pas pourquoi mais à travers le regard de la femme je comprend que je devais le rattraper. Mais je ne voulais pas me séparer d’elle, c’étais comme être obliger d’abandonner un être chère mais son regard insistant me fit comprendre que je devais partir.

Je ne sais pas comment mais je me retrouve soudain devant la maison, coté précipice. A l’intérieur des bruits sourd et une lueur étrange s’en réchappe. Souviens toi, ne pas avoir peur. J’entre dans la maison jusqu'à ce qui devrai être ma chambre. Les bruit vienne de là et la paralysie me reprend mêlé a une chaleur intense. J’entre précipitamment et trouve l’homme transfiguré, comme un être de feu essayant de pénétrer mon corps encore endormi. L’être qui me surveillais dans ma chambre était toujours là, en train de le retenir avec difficulté. Il s’aide de son objet qu’il tien dans sa main quand une voix caverneuse me répète à trois reprises : « sors, sors, sors ». Je plonge dans mon lit et j ai l’impression de faire une chute vertigineuse.

Le réveille est brusque. Je suis en sueur et j’ai le corps qui tremble. Je me tire du lit, je suis bien chez moi. Je mets un temps fou à reprendre mon souffle, à retrouver mes esprit et retourne dans la cuisine, je meurs de soif. Les tremblement s’estompe je peu retourner dans mon lit non sans avoir a changer les draps, ils sont tout trempé.

Le sommeil me tombe comme une chape de plomb, le lendemain je me réveille à seize heures.

 

Je ne sais pas ce que signifie tout ceci, ai-je rêver ? Sui-je aller réellement vagabonder dans un autre monde ? Aujourd’hui avec le recul je pense avoir pénétrer une partie de mon inconscient et préfère laisser la partie occulte de coté.   

Où alors tout ceci n’était qu’un délire hallucinatoire ? Trop de question reste en suspens et peut être que l’avenir me trouvera des réponses. Car je sais qu’elles sont en moi.

 

Stan

 

 

 

 

 

 

 

 

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17 janvier 2010 7 17 /01 /janvier /2010 15:59

GABRIELLE

 

Voici plusieurs semaines que l’idée m’a pris de créer ce blog comme témoignage de mes enquêtes. Je n’imaginais pas à l’époque comme il est facile de trouver de nouvelles pistes mais bien peu d’entre elles me donne assez de matière pour que je m’y penche sérieusement. La faute à ces histoires justement, qui manquent cruellement de sérieux et qui ne sont que des racontars de paysans ou d’ados en manque de sensation forte. C’est marrant les ados, le bruit du vent suffirait à les effrayer  et à emballer leur imagination malheureusement limité (enfin pour quelques cas, ne généralisons pas). Entre la séance de spiritisme foiré, la descente entre copines dans la vieille bicoque de mamie et la traversée du cimetière local par le courageux de la bande (enfin traversée qui se limite à la porte du lieu cité) un témoignage réussi a me faire oublier tous les autres par sa singularité. Comme un appel qui s’adresse directement à mon inconscient, comme un pique qui me transperce dès les premiers instants. Dans ce cas, je déblaie tout ce qui m’entour d’inutile, aussi bien autour de moi que dans mon esprit, je prend une profonde inspiration et me lance comme cette fois ci, à la rencontre de Gabrielle.

 

Je ne saurais cerner le cas de cette enfant, entre t-elle dans le domaine du paranormal, du don extralucide ou d’une capacité cérébral hors du commun ? Je pense qu’il y a une explication scientifique, le problème c’est qu’il n’a jamais été étudié en profondeur.

 

Evidemment je ne suis pas plus scientifique que medium, le mieux je pense est tenter d’approcher Gabrielle et avec l’accord de ses parents et peut être de découvrir que cache son étrange comportement.

 

Gabrielle est une enfant de six ans passé. Elle parle, joue, va à l’école comme toutes les autres enfants de son age sauf que Gabrielle a pour habitude de griffonner d’étranges symboles sur des feuilles de papier. Cela a commencé vers l’age de quatre ans où elle n’avait pourtant aucune connaissance des lettres et de l’écriture. Sur plusieurs pages elle écrit des lignes entières de « mot » qui ne figure dans aucune langue connu.

Cette histoire a pris des proportions plus importantes le jour où la maîtresse d’école s’en est inquiétée car cela devenait comme une obsession pour l’enfant. Les parents ont été convoqués, une réunion a été faite mais qui n’a visiblement mené nulle part.

 

C’est avec tact et beaucoup de culot  que je réussi à faire connaissance avec les parents. Je passerais les détails de cette première manche réussi mais avoir de bons bagages peut faire ouvrir toutes les portes on dirait.

Rien n’a changé aujourd’hui, Gabrielle a toujours conservé son étrange habitude bien qu’à ma première rencontre, je n’ai rien  noter d’anormal. C’est effectivement une fillette de six ans comme les autres, qui a depuis peu un petit frère de quelques mois. Les deux enfants s’entendent à merveille, passe le plus claire de la journée en famille. Le petit nombre de pièces oblige le dernier né à partager la chambre des parents, et Gabrielle d’avoir sa propre chambre. Chambre qu’elle s’empresse de quitter chaque nuit pour aller dormir auprès de ses parents. Pourquoi quitte t elle sa chambre systématiquement ? Elle n’a rien voulu dire comme intimidé quand on lui pose la question, ou alors submergé par la peur.

 

La mère me montre un dossier où sont rangé les dessins de sa fille. Entre une maison colorée et des jolies bouquets de fleurs figurent des pages de symboles écrit en lignes, construit comme un récit  où chaque mot est espacé mais utilise des lettres d’aucun alphabet connu.

Je demande la permission d’emporter un exemplaire afin d’étudier et de comparer cette écriture voir s’il a un lien avec quelque chose de connu, existant où ayant existé.

 

Des le lendemain me revoilà au chevet de ma table de travail. L’ordinateur sous la main, je tente de traduire un texte écris au hasard dans chaque langue que mon outil de traduction me le permet. Je traverse ainsi toute l’Europe (ou presque) mais rien. Je poursuis mes recherches sur Internet ou à l’aide de divers dictionnaires mais toujours rien de semblable. Ni l’écriture arabe, herbeuse, chinoise, russes ou thaïlandaise ne s’y approche. Désespéré, je me rends compte qu’il ne serait jamais possible de déchiffrer ce que Gabrielle a écrit, en admettant que tout ceci ait un sens. Peut être que je me suis laissé emporter par l’emballement de mon imagination, comme les ados cité plus haut finalement.

Apres une courte pause je me rend compte que j’ai oublié les langues mortes.

Mais je suis trop fatigué ce soir, je continuerais sur ma lancé des demain.

 

Une journée fastidieuse m’attend puisque j’ai dénombré au moins une centaine de langues dite morte. C’est désormais un voyage à travers l’espace-temps que j’entreprend à travers des textes écris en langue tel que l’Akkadien, le babylonien, le dalmate, l’étrusque, le grec ancien, le yevanique …pour après une terrible journée de fatigue m’arrêter sur l’Araméen, la langue du Christ. 

Je ne pourrais prétendre encore aujourd’hui que Gabrielle écrit parfaitement l’Araméen mais son style correspondrais en certain point (et j’insiste bien en certain point seulement) à cette langue du début de notre ère.
DSC02454


En tout cas me voila sur un début de piste, autant continuer sur cette voie, on verra bien ce que ça donne. Je fais part de ma découverte à la maman, le père étant de plus en plus distant, voire méfiant.

 

Nous somme mercredi, jour sans école et ça tombe bien je ramène des devoirs pour Gabrielle, une belle rame de feuilles blanches toute neuve, pour qu’elle puisse faire de beaux dessins mens-je.

 

Quelques minutes passe et la fillette est déjà à l’ouvrage, puis au bout de tente minute environ la scène commence. Gabrielle n’a plus le ton enjoué et devient nerveuse. Sa mère me fait signe de l’observer, ça commence. A genoux sur une chaise, une feuille de papier sous les yeux elle écrit à toutes allure. Elle est comme en transe, le regard fixe sur son ouvrage, on est loin d’une écriture hésitante qu’aurait tout enfant de son age qui tenterait d’imiter l’écriture des grands. Elle est poussée à écrire des choses qu’on lui dicte. J’ai l’impression qu’elle n’est plus maîtresse de son corps. Je m’approche de Gabrielle et lui demande gentiment ce qu’elle est en train de faire, elle ne me répond pas. Je tente de lui soustraire la feuille mais elle m’en empêche de l’autre main. Des qu’elle arrive en bout de page, elle jette sa feuille sans trop faire attention la où elle atterrit et se dépêche d’en prendre une autre. Son écriture est de plus en plus rapide il lui suffit de moins d’une minute pour remplir une page.

 

Je décide de quitter l’appartement, toute la ramette est consommée. De l’écris s’ajoute parfois des symboles, des dessins. J’estime avoir assez d’élément pour travailler pendant pas mal de temps. Je remercie et rassure la maman, lui faisant comprendre que c’était probablement ma dernière visite. Je fais un petit signe a Gabrielle qui est redevenu elle-même, elle me répond d’un signe de la main, puis je pivote sur mes talons.

 

La fin d’après-midi est agréable, je décide de rentrer chez moi a pied, quel que soit le temps que cela pourrai me prendre.

J’en profite pour cogiter ce que je viens de  voire. Il parait claire que Gabrielle ne feinte pas son comportement. Une enfant de son age n’aura jamais la patience d’écrire ainsi sur des pages entières. Une force la pousse à faire cela, mais quelle est elle ? Je doute sur l’hypothèse simpliste d’esprit ou de revenant. Si son écriture  est bien de l’Araméenn, a-t-elle une origine divine ? Le lien est un peu trop grossier je l’avoue.

André Breton, en  quête sur la nature de l’inspiration poétique, imagina une technique consistant à écrire le plus rapidement possible, sans contrôle de la raison, sans préoccupations esthétique ou morale, voire sans aucun souci de cohérence grammaticale ou de respect du vocabulaire. L’état nécessaire à la bonne réalisation est un état de lâcher prise, entre le sommeil et le réveil. Les psychologues utilisent cette technique à but libératoire qui permet de faire  émerger rêves, désirs de l’inconscient.

Est-ce un message particulier que Gabrielle tenterait de nous transmettre ? Peut être qu’elle intériorise un conflit qui pris de l’ampleur et n’a pas encore trouvé les mots pour l’exprimer. Oui plusieurs hypothèses sont possibles.

 

 Cela fait dix jours que je me penche sur les pages de Gabrielle. J’ai néanmoins trouvé une personne apte à déchiffrer certaines langues anciennes mais la tentative de donner un sens a ces pages fut vaine. Il m’accorde cependant que le style de lettre se rapprocherais bien de l’Araméen écris par une enfant encor « illettré ».

 

En poussant davantage nos recherche, nous avons pu isoler quelques mots.

  (Pour lire les caracteres en arameen il vous faut naviguer avec Internet explorer)

AsKÁtC qui se prononce allaha et qui signifie DIEU, il revient plusieurs fois dans les textes.
DSC02455


BsDNP qui veut dire AMOUR

 

AsewDsO (zawna) qui veut dire TEMPS

DSC02456 

AsRÁV qui veut dire ATTENDRE

 

AsbsR£ (fiama) soit COMPRENDRE

DSC02457 

 

Quoi qu’il en soit, nous devons laisser Gabrielle grandir et s’émanciper sans la perturber. Si elle est destinée à un plan particulier ou si elle a un message à faire passer, nous devons lui laisser le temps de grandir et, de toute façon nous le saurons bien assez tôt.

Pour cette raison je n’ai pas filmé Gabrielle à l’œuvre, afin de préserver sa tranquillité et celle de sa famille.

Je décide quand même de garder tous ces textes en archives, peut être que la lumière jaillira sur cette affaire. Pour le moment je pense qu’il est encore trop tôt, et que je ne suis pas suffisamment prêt.

 

 

 

PS: Merci à Monsieur Taieb pour son aide très précieuse qui sans ces connaissances j’aurais encore le nez dans les dicos pour une période indéterminé.

 

 

 

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7 décembre 2009 1 07 /12 /décembre /2009 13:05

JOURNAL DE BORD 04 12 2009

 

Quelques semaines ont passé. Quelques semaines pendant lesquels je n’ai rien tenté. Je réécoute parfois les rushes de mes enregistrements au cas où quelques choses m’auraient échappé mais rien, rien de nouveaux qui me permet de lier ces voix entre elles.

Je me demande souvent par quels mystères elles se sont imprégnées sur mon appareil ? En les réécoutant elles n’ont pas l’air d’être déclamé par des personnes « physiques » dans le sens même de la conscience. C’est comme des morceaux de phrases suspendus dans le temps, qui ont eu une forte intensité au moment où elles ont été dites (par des personnes encore vivante) et qui imprègne le lieu à jamais. Je pense qu’il est fort possible qu’il y ait  une longue séparation temporelle entre elles, que les uns ne s’adresses pas forcement aux autres. En conclusion, il me manque encore quelque chose.

 

Je décide de retourner sur les lieux, non plus avec un dictaphone mais avec une camera vidéo. Peut être que l’image en plus apportera d’autres éléments susceptibles de me fournir une réponse.

J’arrive  dans la maison mais quelle ne fut ma surprise de constater que toutes les entrés sont sceller. Les portes et fenêtres ont laissé place à des murs de briques soudés au mortier et mon entré secrète a tout bonnement disparu.

Un voisin m’aperçoit et me demande si je cherche quelqu’un. Je mens en disant que je connais les anciens propriétaires et que je ne savais pas qu’ils avaient déménagé. Il me relate les drames passés et me lâche un nom que je m empresse de noter d’abord dans ma mémoire, puis dans mon carnet.

 

Le soir même je me mets à la recherche de cette famille et après moult investigations et pas mal de culot je finis par retrouver leur trace. Par chance elles ne sont pas partit bien loin, juste à la ville voisine. Il est trop tard pour passer un coup de fil, je m’occuperais de ça demain.

 

J’appelle et tombe sur une vieille femme, a peu près soixante dix ans. Je lui ment (encore) en me présentant comme la personne qui vient de visiter son anciennes propriété et lui demande si elle veut récupérer les quelques bien qui y sont resté avant un quelconque achat. Malheureusement, elle me répond par la négative, elle a cédé cette demeure à la mairie et visiblement, elle ne veut plus rien qui l’a rattacherai  avec cette maison, comme si elle avait recommencer une nouvelle vie, à soixante dix ans. Je profite de cette mince brèche pour diriger cette conversation vers ce qui la préoccupe. Elle me parle vaguement de la série d’événements qu’elle et ses enfants ont vécu  les dernières semaine passé dans la demeure (décès de l’époux, cambriolage, incendie) en si peu de temps.

Je décide de ne plus tourner autour du pot et lui parle de mes expériences tentées dans son ancienne demeure. Si je lui fais écouter mon montage, peut être que des souvenirs remontrons à la surface et qu’elle pourra m’apporter un semblant de réponse?

Elle n’a pas l’aire surprise et semble même intéressée d’en savoir un peu plus.

Le rendez vous est pris.

 

Le lendemain je sonne à sa porte. C’est un joli pavillon, peut être trop grand pour une femme seule. Elle m’accueil avec politesse et m’apprend que ses enfants sont tous marié. Ce n’est pas une mamie abandonnée, ils viennent régulièrement lui rendre visite. 

Elle s’excuse en me disant qu’elle ne voulait pas me faire regretter de vouloir acheter son ancienne propriété.

 

Nous rentrons dans le vif du sujet et lui parle de mes expériences et de mon véritable but.

Elle n’a pas l’aire d’être réfractaire à tout ceci mais je comprends qu’elle ne veuille pas donner une origine surnaturelle à ses malheurs passés. L’idée est bien sur de ne pas remuer le couteau dans la plaie mais je lui demande si elle n’a jamais rien vécu, ou senti quelque chose d’étrange dans cette maison ? La réponse est non.

Je lui fais écouter l enregistrement et après la période de surprise et d’effroi passé elle me dit qu’elle ignore tout de ces voix.

 

Evidemment l’enregistrement est mauvais et elle a peut être besoin de temps pour reconnaître quelque chose, ou peut être que ses enfants sauront ? Je lui laisse un exemplaire avec mes coordonnées, au cas où puis je rentre chez moi.

 

Les jours passent et un beau matin je reconnais la vieille femme sur mon répondeur. Le message est brouillé, je décide d’aller la voire.

Son comportement a changé depuis ma dernière visite, elle apparaît plus énervée.

Elle a le cd que je lui ai laissé sur son lecteur et m’affirme qu’elle aurait reconnu une voix, celle de la fillette. D’après elle, ça pourrait être celle de sa propre petite sœur, décédée à l’age de cinq ans. Comment en est elle si sur ? Apres tout, toutes les voix de fillettes se ressemblent ? S’est elle laissé emballée par son imagination ? Je pense que oui.

Puisque la machine est lancé autant aller jusqu’au bout, je sors alors ma camera vidéo.

Peut être que la fillette tente depuis des années de communiquer avec sa sœur mis elle n’a pas su écouter.

 

Durant les jours suivant je tente une approche en filmant un écran de télévision, puisque tel est la méthode. Je prend soin de débrancher tous autres appareils de réception (demo etc…) et débranche aussi l’antenne pour ne pas être parasité par des images hertziennes. Apres tout, capter des images n’est pas la fonction première d’une télévision ? Attention donc de ne pas porter de conclusions trop hâtives.

Le camera est placé juste en face de la tv, comme précédemment j’enregistre la neige pendant quelques minutes. Je visionne ce que ça donne, en tout cas l’image est bonne c’est déjà ça. Va falloir commencer l’expérience et s’armer de patience, ça risque d’être long.

 

REVE1 : je suis dans une maison que je ne connais pas, je dors d’un sommeil léger. Des pleurs d’enfant me tire du lit. Je sors de la chambre et descend l’escalier. Une voix de fillette répète sans cesse »je veux ma mère » par-dessus les pleurs. Je suis dans la pièce principal, les pleurs viennent de plus bas, dans la cave. Je me laisse guider par voix presque contre ma volonté. J’ouvre la porte qui conduit à la cave et descend les marches dans le noir. Les pleurs vienne d’en bas c’est sur. Soudain une grande force me pousse par derrière je dégringole …

 

Je me réveille en sursaut. Il est plus de quatre heure du matin et jusqu'à la levé du jour, je n arrive pas a fermer l’œil.

Au petit matin je visionne l’enregistrement réalisé la veille. Comme avec la bande sonore il n’y a rien à signaler. Seulement la vision de la « neige » donnerait des migraines à n’importe quel individu sur terre. Comment capter une image, un visage dans des conditions pareilles ?

Les jours passent et le constat reste le même. J’ai peur d’importuner la vieille femme, je décide d’aller la voire une dernière fois.

Je sens comme une déception de sa part, peut être que finalement elle ne désire pas me voire quitter les lieux sans avoir tirer quelques choses au clair ? Elle me montre une très vieille photographie d’une fillette âgée de quatre ans, brune, les cheveux très longs, un visage d’ange. Je comprends que c’est sa petite sœur. Prenant mon courage a deux main j’aborde un sujet délicat, je lui demande comment a-t-elle disparue ? Elle me raconte que depuis quelques temps sa petite sœur ne cessait de faire des cauchemar elle ne dormais quasiment plus. Les médecins lui ont prescrit traitement sur traitement, mais sont état ne s’améliorait pas. Elle ne mangeait presque plus, ou plutôt revomissait tout durant la nuit a cause des pleurs incessant. Elle me raconte les nuits blanches qu’ils étaient obligés de passer à cause de l enfant qui se réveillait en poussant des hurlements à n’en plus finir. Comme prise par une crise d’hystérie, elle se cognait sur les barreaux de son lit, se griffait le visage, s’arrachait les cheveux. Parfois ils tentaient de la réveiller de force mais elle continuait à s’agiter, se cognant sur les meubles pendant de longues minutes avant de retrouver ses esprits.

Un jour, ils se sont réveillés, la petite fille était morte dans son lit, figé dans une position de douleur.

 

Cette horrible histoire me fit penser à mon rêve. La cave, les pleurs viennent de la cave, toujours de la cave. Et la vieille femme en a une. Je commence a voire claire, il faut retenter les expériences au sous sol. Pour plus de simplicité je ramène un petit poste de télévision qui me sert plus.

 

REVE 2 : Je me trouve dans la même maison que le rêve précèdent, à nouveau en état de demi sommeil. Les pleurs de l’enfant me guide au sous sol. Je passe par la pièce principal, la vieille femme est la, assise près d’une petite table en bois, son visage caché dans ses mains, elle pleurs. Je descend dans l’obscurité, les cris se font de plus en plus proche quand une nouvelle fois je ressent une poussée sur mon dos, je réussi cette fois à maintenir l’équilibre et ne trébuche pas. La cave est froide et humide, je me dirige vers les pleurs, et tombe nez à nez avec une fillette, celle de la photo c’est sur. Elle est assise attaché par des grosses chaînes au niveau des poignets, d’une cheville et du cou. Son visage est sale, des contusions et du sang sortent de ses poignets. Un jet de lumière jaillis et illumine toutes la pièce…

 

A nouveau je me réveil en sursaut, sauf que cette fois on est déjà le matin.

C’est un très grand sous sol que me fait visiter le vieille femme, on pourrait presque y aménager une autre pièce a vivre. Un de ses fils y  a installé des appareils de sports, sur lesquelles il vient s’entretenir de temps à autres. Sur le mur du fond, une grosse chaudière récemment installé.

J’installe la télé et commence aussitôt l’enregistrement. Occasionnellement, je prend quelques photos au cas où.

 

Un mois a passé. Des choses se dessinent mais pas précisément pour être « exploitable ».

La vieille femme me dit que depuis quelques nuits, des coup sourd résonnent par paire de deux, à intervalle régulier puis s’estompent subitement. Je n’ai jamais pu les capter.

 

 

Apres des heures de visionnage, je perçois des visages plus net, enfin mieux dessiné. Je décide d’aller chez un ami qui possède du matériel haute définition, peut être que la diffusion sur son écran permettra de voir les choses plus claires.

Apres avoir éplucher tout mes rush, a force de zoomer ici et la, de recadrage et d’arrêt sur image nous avons pu isoler

 

ces photos :                                                                                                                                                                                                                                                                                                                Sur l’une d’elle les trait d’une fillette apparaît clairement, en revanche un personnage néfaste s’est également manifesté.




 


 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Ont-ils un lien ? Pour la vieille femme, il est clair que sa petite sœur est en danger, et que depuis des décennies elle réclame de l’aide. Que puis je faire, je n’est aucune idée de ces choses a supposé qu’elle ai raison.

 

Depuis je décide de passer la main, je ne sais vers quelle personnage la vieil femme s’est tourner pour obtenir de l‘aide mais tout ceci me dépasse. Je n’ai d’ailleurs plus jamais fait de rêve se rapportant à cette histoire, bien que l’image enchaîné de la fillette continu de hanter mon esprit. Je prie pour que cet enfant connaisse la paix, où qu’elle soit.

 

Des semaines ont passées. En faisant le trie de mes enregistrement (en fait pour les effacer) je tombe sur un test de mise au point que j’avais effectuer dans la cave de la vieille femme. La camera filmait et voila ce que j’aperçoit, pour mon plus grand étonnement. Une petite forme traverse la pièce, ayant une démarche que je ne qualifierais ni d’humaine, ni animal. Comment se fait il que je n’ai rien vu, rien entendu alors que j’étais présent ? Je ne sais même plus quand cet enregistrement a été pris.


 


 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

Je décide d’arrêter cette expérience aujourd’hui même. Je laisse à chacun le soin d’en tirer ses propres conclusions. Pour ma part ce n’est ni de la peur ou de l’effroi que m’a inspiré cette aventure, mais une très grande tristesse.

 Au revoir.

 

Stan

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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